Medef et PS, 30 ans d’amour

par L’équipe de Fakir 18/01/2017

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La dictature des marchés ? La libre circulation des marchandises, à travers l’Europe
et le monde ? Les centaines de milliards qui s’évadent, chaque jour, de Paris à Panama ? Tout ça n’est pas tombé du ciel, tout seul, comme la pluie ou comme une fatalité.
Des gouvernements l’ont construit, et bien souvent des gouvernements « socialistes »…

**François Mitterrand : le virage libéral

Au printemps 1983, c’est l’heure de vérité. François Mitterrand hésite. Doit-il sauter le pas, et mener franchement une « autre politique » : sortie du Système monétaire européen, mise en place de mesures protectionnistes, réduction du temps de travail ? Jean-Pierre Chevènement, avec l’aile gauche du PS, le lui recommande.

Mais un autre groupe s’est constitué, autour de Jacques Attali , «  conseiller spécial du président ». Entouré de Jacques Delors, Michel Rocard, etc., lui plaide pour la « rigueur  », et avec les banquiers dépeint « les conséquences terribles que pourrait avoir une sortie du franc du SME : coup d’arrêt à la construction européenne, décrochage du franc d’au moins 20 %, terrible pour les achats de pétrole et la dette ; un million de chômeurs en plus et, au bout du compte, un plan d’austérité de la part du FMI.  » À côté de ça, les dix plaies d’Égypte sont une partie de plaisir.

Mitterrand suivra finalement son « sherpa  » et, après deux ans de pouvoir, mettra fin à « l’expérience » : « Je ne suis nullement l’ennemi du profit, déclare le président à la télé. Trop d’impôt, pas d’impôt… Je pense qu’il n’y a qu’une seule politique possible… Cette politique interdit le protectionnisme. »

Le Parti socialiste signe alors son virage libéral, et il le poursuit depuis.

**Jacques Delors : lobby, mon ami

« Les dirigeants de l’ERT ont été à l’avant-garde du soutien de mon idée. » C’est Jacques Delors , alors président (socialiste) de la Commission européenne, qui l’explique tranquillement : pour bâtir l’Europe, voilà avec qui lui s’est allié : avec l’ERT, l’European Round Table, qui rassemble 45 « capitaines d’industrie », les PDG de Total, Nestlé, Renault, Siemens, etc.

Le même poursuit ses confidences : « Donc ce que j’ai fait en 1984 c’est de rechercher un consensus par défaut avec les gouvernements qui refusaient tout sauf cette idée d’un grand marché et d’obtenir un consensus par enthousiasme des industriels.  » Et c’est ainsi que ce socialiste a « relancé l’Europe » : non en s’appuyant sur les « syndicats européens », ou les « peuples européens » (qu’il ne cite jamais), mais sur l’ERT. Le principal lobby patronal...

En janvier 1985, le président de l’ERT (et de Philips), Wisse Dekker, avait publié « Europe 1990 : un agenda pour l’action », un document où il proposait de faire tomber les barrières commerciales et les frontières fiscales. En janvier 1985, justement, Jacques Delors prend ses fonctions à Bruxelles et devant le Parlement européen, il fait part de « son idée » : faire tomber les barrières commerciales et les frontières fiscales . Ce sera l’Acte Unique. Heureusement, le PDG n’avait pas déposé de copyright...

Rebelote en 1991.
La Table ronde des industriels publie un nouveau programme, préconisant la monnaie unique : « Il faut aller vite, interpellent-ils. On ne peut pas aller se balader avec douze monnaies dans ses poches alors que les américains ont le dollar et que les japonais ont le yen. » En direct de Bruxelles, Jacques Delors approuve les injonctions du Capital : « J’ai lu le rapport, les industriels invitent les gouvernements à aller plus vite encore, et ce n’est pas moi qui leur dirais le contraire : nous avons bien besoin de cette poussée salutaire, sinon nous aurions tendance à ne pas aller au rythme où les événements vont. Cet avertissement est salutaire. Maintenant il faut aller à 140 à l’heure... Il faut que les gouvernements se décident : pour ça, ils n’ont plus que trois mois. »
Trois mois plus tard, ce sera Maastricht.
Et le contrat sera rempli.
Depuis, de Amsterdam à Lisbonne, l’Europe a bien roulé à « 140 à l’heure ». Et dans les directions fixées par le patronat.

Comme fils spirituel, Jacques Delors lancera Pascal Lamy, son directeur de cabinet à Bruxelles. Qui exercera ensuite comme directeur général de l’Organisation mondiale du Commerce, le chef d’orchestre de la mondialisation…

**DSK : le lobbyiste du patronat

Ce petit matin de février 1993, tout le CAC 40 défile en haut des Champs-Elysées. De leurs voitures avec chauffeurs, descendent Lindsay Owen-Jones (PDG de L’Oréal), Didier Pineau-Valenciennes (Schneider), Vincent Bolloré, Jean Gandois (Péchiney), Louis Schweitzer (Renault), Jean-René Fourtou (Rhône-Poulenc), Bertrand Collomb (Lafarge), François Michelin, Francis Mer (Usinor), Guy Dejouany (Compagnie Générale des Eaux), Serge Tchuruk (Total)…
À l’appel de leur ministre, Dominique Strauss-Kahn , trente-cinq patrons se rendent au siège de Publicis. Et à sa demande, encore, ils acceptent de verser 200 000 F chacun pour son futur « Cercle de l’Industrie  ». Avec l’argent des patrons, il fonde ainsi un nouveau cénacle. À partir de septembre 1993, donc, tous les deux mois, une vingtaine de PDG se retrouvent à dîner. Autour de l’ancien ministre, ils rencontrent les commissaires européens, le président de l’OMC, celui de la Commission. Grâce à ce groupe de pression, une première taxe sur le CO2 est repoussée. D’autres directives sont amendées, celles sur l’énergie se font plus libérales.

Qu’y gagne DSK ?
« On lui payait une secrétaire, un chauffeur et un téléphone  », se souvient Raymond Lévy, ancien président de Renault et du Cercle. Via des comptes secrets, sa collaboratrice est payée par Elf. Tandis que lui ne touche rien, en apparence : c’est son bénévolat. « Il est sûr que son travail au Cercle a contribué à asseoir sa popularité parmi les patrons », témoigne Bertrand Collomb, le boss des ciments Lafarge.

Et c’est naturellement cet ami du patronat qui sera choisi, en 1997, comme ministre de l’Économie. Et c’est naturellement que DSK mènera une politique pro-patronale : c’est lui qui convainc Lionel Jospin de jouer à fond la carte de l’euro, lui qui privatise les services publics à tout-va, lui qui offre Airbus en cadeau à Lagardère, lui qui diminue la fiscalité sur les stock-options, lui qui réclame des « fonds de pension à la française », etc.

**Jean-Charles Naouri : le libérateur des marchés

On l’appellera bientôt le « big-bang de la finance ». Mais c’est de façon cachée que, en France, entre 1984 et 1986, se prépare cette déflagration. Pierre Bérégovoy exerce alors comme ministre des Finances (socialiste), et sa biographe Christiane Rimbaud explique : toutes les réformes qui seront entreprises, dont le grand inspirateur est Jean-Charles Naouri (alors directeur de cabinet), participent d’un plan d’ensemble et affirment leur cohérence. Mais les initiateurs de ces mesures se gardent bien de dire qu’il y a là un grand dessein, une grande réforme : « On ne voulait pas donner l’idée qu’il y avait un grand mouvement, parce qu’on aurait fait peur, explique ainsi Jean-Charles Naouri. Au contraire, on a fait cela très éparpillé, très morcelé, pour qu’il ne se constitue pas une opposition unie contre nous. » Et c’est ainsi que se produit, toujours d’après Naouri, « une profonde mutation, sans doute la plus profonde depuis de longues années ».

Sur une décision aussi essentielle que « libérer la finance ou non », sur cette « profonde mutation », pas seulement du « marché financier français » mais également de l’économie, de la société, on aurait pu attendre un référendum. Ou un grand débat national, dans les partis, les médias, les syndicats, avec une large consultation. Ou, à tout le moins, de la transparence.

Or, que nous explique Jean-Charles Naouri ? Qu’il l’a fait, mais en le dissimulant, avec l’approbation de Pierre Bérégovoy, ministre des Finances, de Laurent Fabius, Premier ministre, et de François Mitterrand, président de la République. Trente ans plus tard, cette bombe spéculative nous a explosé à la figure : l’économie est devenue un casino mondial, aux mains d’une finance toute-puissante.

« Nous avons eu le pouvoir, déclarait Jean-Charles Naouri, maintenant il nous faut l’argent.  » Ce haut fonctionnaire est donc entré à la banque Rotschild, a fondé son propre fonds d’investissement, a liquidé avec profit Moulinex, avant de devenir PDG du groupe Casino…

**François Hollande : mes amis, les financiers

«  Perdre les ouvriers, ce n’est pas grave » : voilà la petite phrase que lâchait François Hollande après la fermeture de Florange. C’est qu’à l’Élysée, le président ne s’est pas franchement entouré de prolétaires ni de syndicalistes. Plutôt de financiers… sans doute pour mieux les combattre !

En 2012, François Hollande a ainsi placé à ses côtés Emmanuel Macron , comme « secrétaire général adjoint de la présidence ». Banquier d’affaires pour Rotschild, habitué à fréquenter et à manier les grandes fortunes, c’est lui qui a impulsé le Pacte de responsabilité, le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, avant d’œuvrer comme ministre de l’Économie.

Pour remplacer Emmanuel Macron à l’Élysée, qui François Hollande a-t-il choisi ? Laurence Boone , chef-économiste Europe de Bank of America Merrill Lynch. Rotschild vs Merrill Lynch, c’est une forme de pluralisme…

Et qui était le prédécesseur de Macron à Bercy ? Pierre Moscovici. Vice-président du « Cercle de l’Industrie », il avait pris la relève de DSK à la tête du lobby patronal. C’est donc tout naturellement que François Hollande l’a choisi comme ministre de l’Économie : il avait la confiance des PDG… et avait d’ailleurs épousé « la femme de confiance » d’un PDG, Xavier Niel, patron de Free. Désormais commissaire européen, Moscovici mérite encore toute leur confiance.

Comme « secrétaire général de la présidence de la République », François Hollande a naturellement opté pour son ami de l’Ena, ancien ministre de Nicolas Sarkozy : Jean-Pierre Jouyet . Lui-même marié à Brigitte Taittinger, héritière d’une grande famille française.

C’est ainsi que les dirigeants socialistes sont liés, par mille fibres, par leurs affaires, par leur famille, par leurs amitiés, à l’oligarchie. Plus qu’aux ouvriers…

Voir en ligne : Montebourg, l’homme qui retourne sa marinière

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Messages

  • Au risque d’enfoncer une porte ouverte… Je dirais simplement ceci : Si persiste en vous le sentiment d’être toujours de gauche, si vous êtes sincère, si vous êtes intègre, si vous êtes honnête intellectuellement et que vous désirez rester cohérent avec vous-même ? Alors le choix est simple : NOUS NE VOTERONS PLUS SOCIALISTE !

  • Bonjour,

    Je vous laisse un message tout d’abord pour vous remercier d’avoir pu mettre en oeuvre un film tel que MERCI PATRON.
    Ensuite, je trouve votre article ’’medef et ps, 30 ans d’amour’’ vraiment intéressant, qui informe et qui percute. Cependant, même si je suis sur la même lignée que vous en terme de point de vue, si vous pouviez mettre les sources de vos informations en bas de l’article quand vous le pouvez, je pense que ce serait plus judicieux, notamment pour quelqu’un qui peut être méfiant sur la véracité des propos tenus sur votre journal et sur la véracité des médias alternatifs. Pour ma part, c’est évident mais ça ne l’est pas forcément pour des personnes (naïves) qui n’ont pas l’habitude de lire des médias alternatifs et qui sont plutôt bien encadrés par leur ’’moule’’, et pour qui ces propos, ou ces articles pourraient paraitre choquant et absolument faux. Je pense pour ma part, que pour informer et viser le plus de monde possible, il faut vraiment être crédible et mettre tout de son coté. A partir du moment ou l’article repose sur des faits avérés et demontrés, personne ne passera pour un complotiste ou tout autre termes employés par ces personnes non informées.

    Avec le plus grand respect et en vous remerciant de prendre des initiatives d’actions,

    Cordialement

    Rémi OBLETTE

  • Bonjour,

    cet article montre très bien la responsabilité (énorme) des socialistes dans la situation économique dans laquelle on se retrouve aujourd’hui mais vous oubliez (certes ce n’est pas vraiment le sujet de l’article) qu’ils évoluent au sein d’un système dont l’origine de la puissance est le contrôle de la monnaie.

    Et qui a ce pouvoir depuis le début des années 70 et l’apparition de la doctrine libérale ? les banques privées !
    Comment font-elles ? elles créent la monnaie via le crédit : quand vous demandez un crédit de 100000€ pour une maison par exemple, la banque vous accorde ce crédit (si vous êtes solvable) en CREANT la monnaie correspondant à ce crédit ! ce n’est pas de l’argent qu’elle possède déjà, elle le crée à partir du moment où vous signer les papiers de votre crédit qui sont une reconnaissance de dette !
    la banque va créer les 100000€ de capital mais elle ne crée pas les intérêts, où allez vous les trouver ?
    Et bien comme toute la monnaie n’est crée que par les banques via le crédit, il va donc falloir que d’autres personnes demandent des crédits après vous pour que la monnaie nécessaire à vos intérêts soit créée !
    On voit donc que c’est un système de course permanente au crédit, une sorte de pyramide de ponzi où il faut qu’il y ait toujours plus de personnes qui prennent un crédit pour crée la monnaie correspondante aux intérêts des crédits accordés auparavant !!

  • J ai a 50 étés une impression d un déjà vécu
    Le PS et le roi gataz lorsque j avai 20 ans avec les mêmes noms et les mêmes discours et nous avions les mêmes réponses
    RIEN n est a eux TOUS est a nous
    Sauf au aujourd’hui ON LACHE RIEN
    Merci a vous pour cette tranche d histoire

  • Bonjour
    Je suis tout à fait d’accord avec la remarque de Christophe. La souveraineté nationale passe par la reconquête de notre droit régalien de battre monnaie. Sans cela les politiques n’ont aucun pouvoir.

  • Bonjour
    Beaucoup de gens ont écrit sur le tournant "libéral" (je dirais plus pro-capitaliste) du PS, analyser sa base électoral, plus faites de classes moyenne salarié (intellectuels, cadres, profession libérale...) que d’ouvriers et petits employés. Voir A Bhir "la Farce tranquille ; normalisation à la Française" ed Spartacus ; la Deuxiéme droite de JP Garnier et Janover éd Agone contre feux ; ou la vidéo sur you tube : La deuxème droite entretien Jean Pierre Garnier les mutins de Pangée. C’est toute l’histoire du réformisme en France.

  • Le ps ne mérite pas notre vote mais votre slogan n’a aucune substance.

    Quelle est l’aternative ? Méchancon ? Un mec qui a tourné quatre fois sa veste, qui vit de et pour le pouvoir. Vous vous dites révolutionnaire ? Mon cul sur la commode, car ce slogan soutient ce qui nous avili.

    Vous aviez un boulevard pour désigner notre réel adversaire qui n’est pas la droite (FN, LRPS, PC), Mais, le systéme politique, tant que l’on soutiendra l’élection qui permet à quelques milliardaires de garder le pouvoir comment voulez vous changer les choses ?

    Mechancon est une impasse, pour plusieurs raisons, tout d’abord c’est un traitre, il suffit de s’informer sur les manoeuvres bassement politicienne qu’il y a eu durant la fondation du FDG ou du M6R. Le deuxiéme eccueil est lié aux régles électorales, en raison du scrutin à deux tours, du sursaut républicain, inventé pour être inversé, il est totalement exclu que JLM puisse représenter une majorité au parlement. Sans parlement, pas de gouvernement, sans gouvernement pas de politique intérieur.

    Nous n’avons pas cinq ans...
    Nos réves ne rentrent pas dans leurs urnes.

  • Le ps ne mérite pas notre vote mais votre slogan n’a aucune substance.

    Quelle est l’aternative ? Mélanchon ? Un mec qui a tourné quatre fois sa veste, qui vit de et pour le pouvoir. Vous vous dites révolutionnaire ? Mon cul sur la commode, car ce slogan soutient ce qui nous avili.

    Vous aviez un boulevard pour désigner notre réel adversaire qui n’est pas la droite (FN, LRPS, PC), Mais, le systéme politique, tant que l’on soutiendra l’élection qui permet à quelques milliardaires de garder le pouvoir comment voulez vous changer les choses ?

    Melanchon est une impasse, pour plusieurs raisons, tout d’abord c’est un traitre, il suffit de s’informer sur les manoeuvres bassement politicienne qu’il y a eu durant la fondation du FDG ou du M6R. Le deuxiéme eccueil est lié aux régles électorales, en raison du scrutin à deux tours, du sursaut républicain, inventé pour être inversé, il est totalement exclu que JLM puisse représenter une majorité au parlement. Sans parlement, pas de gouvernement, sans gouvernement pas de politique intérieur.

    Nous n’avons pas cinq ans...
    Nos réves ne rentrent pas dans leurs urnes.

  • Le ps ne mérite pas notre vote mais votre slogan n’a aucune substance.

    Quelle est l’aternative ? Mélanchon ? Un mec qui a tourné quatre fois sa veste, qui vit de et pour le pouvoir. Vous vous dites révolutionnaire ? Mon cul sur la commode, car ce slogan soutient ce qui nous avili.

    Vous aviez un boulevard pour désigner notre réel adversaire qui n’est pas la droite (FN, LRPS, PC), Mais, le systéme politique, tant que l’on soutiendra l’élection qui permet à quelques milliardaires de garder le pouvoir comment voulez vous changer les choses ?

    Melanchon est une impasse, pour plusieurs raisons, tout d’abord c’est un traitre, il suffit de s’informer sur les manoeuvres bassement politicienne qu’il y a eu durant la fondation du FDG ou du M6R. Le deuxiéme eccueil est lié aux régles électorales, en raison du scrutin à deux tours, du sursaut républicain, inventé pour être inversé, il est totalement exclu que JLM puisse représenter une majorité au parlement. Sans parlement, pas de gouvernement, sans gouvernement pas de politique intérieur.

    Nous n’avons pas cinq ans...
    Nos réves ne rentrent pas dans leurs urnes.

  • Pour répondre a DEMO, il n’y a pas que mélanchon, il y a encore des gens honnête, mais on ne les connais pas ...

    Je conseille d’aller voir nouvelle donne pour ceux qui cherche une alternative crédible gauche.

    Yannosh.

  • Personne ne modère les 3 commentaires identiques de Demo, l’agent du Medef, de la CFDT, et du PS réunis ? Il cherche à inonder le forum avec les méthodes de la pub (envahissante).

    Base sociale de la CFDT et du PS : des fils ouvriers parvenus, qui se croient de gauche parce qu’ils sont fils d’ouvriers, mais qui sont de droite parce qu’ils sont parvenus. Il n’y a pire bourreau que les fils de victimes. Bouffis d’orgueil, ils sont fiers d’être parvenus si proches du patronat (qui effrayaient tant papa) ; enfin chiens de garde des maitres avec qui on peut échanger quelques aboiements.

  • Jeannot, moi, mon dada, c’est la démocratie. Que se soit des citoyens qui écrivent les lois, votent, jugent, controlent l’état. Cela implique l’autogestion localement, le salaire à vie et le tirage au sort, au niveau nationnal.

    Faudra que tu m’expliques en quoi, un tel systéme politique peut arranger le MEDEF, la CFDT ou le PS.

    Donc, je continue dans ma lancée, le PCF a renoncé à l’anticapitalisme, Belvisio, Culvillioz, Rouyere ont démontré que le pouvoir corrompt. Les élus européens du NPA ont voté contre la taxe tobin. Les verts ont protégé un probable violeur, depuis sa création.

    Qu’importe le parti, il n’y a pas d’alternative, c’est bonnets noirs et noirs bonnets. Donc, basta, on tire au sort parmi les listes électorales, trois assemblées de 500 parsonnes, qui se renouvelle tout les six mois ou un an. Qui bosse sur des projets de loi comme maintenant, les votes (ou pas, d’ailleurs), c’est la force du tirage au sort. ...

    Si votre propos, était ne votez pas : : Vive l’autogestion ! Je dis pas, ça aurait de la gueule. Mais, ne votez plus ps, sans solution derriére, je trouve cela vide.

  • Votre article est super. Ca fait du bien de voir expliqué le mécanisme à l’oeuvre au niveau européen depuis les années 80, voire 70. Ca fait du bien de voir pointé du doigt ceux qui sont à la manoeuvre : l’E.R.T. (European Round Table) dont on parle fort peu.
    Trop souvent on nous parle du capitalisme, on nous parle des oligarques... c’est d’un vague, on ne sait pas à qui on fait face ! Ou alors on nous parle de la commission européenne, mais là aussi on ne nous désigne pas le bon adversaire, tant la commission n’est que la marionnette de l’E.R.T.
    Enfin, on nous parle sans fioritures du vrai adversaire, on nous parle de la forêt qui est derrière l’arbre. Merci, merci, merci.
    Il faudrait procéder de la même manière en ce qui concerne la loi Travail et débusquer le système nerveux central monstrueux qui est derrière chaque mesure, derrière chaque article de cette loi : le CPA (compte personnel d’activité) qui n’est pas une coquille vide mais un terrifiant cheval de Troie. A ce sujet il faut écouter Richard Abauzit, ancien inspecteur du travail et pote de Gérard Filoche. Il est beaucoup moins médiatique que lui mais ce qu’il dit est frappé au coin du bon sens et très documenté. C’est ici :
    http://www.cnt-f.org/video/videos/52-interpro-retraites-salaires-secu-rtt/622-decryptage-loi-el-khomri-par-ancien-inspecteur-travail

  • En réponse à Demo qui dit :
    "Nous n’avons pas cinq ans...
    Nos réves ne rentrent pas dans leurs urnes."

    je répondrai par une citation de Mark Twain :
    "Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait !"

  • Fait quoi tel est la question :
    C’est ce que je reproche à ce slogan, et vous me répondez par la même rengaine, fais confiance tu verras bien. Quelle formes politiques ? Votez pour Mechancon ? Le roi du moi, je ? Le reflexe républicain a été inventé aussi pour lui. Il a autant de chance d’être pr"sident que valls d’avoir de la compassion...

  • (sur un air - jadis - connu) :

    "Du P.S. faisons table rase !"...

  • Merci pour tout ce que vous êtes !
    Hier soir, conviée par les Insoumis à regarder votre film, j’ai passé une soirée qui m’a réconciliée avec
    la bonne humeur et l’espoir !
    MERCI PATRON !
    Les Insoumis du vexin.
    Cordialement,
    Claudine.

  • Salut
    Très bon article. Parfait, je ne voterai plus PS (surtout si c’est Valls). Mais qui alors ? Pas à droite, c’est sûr. Melanchon, pas la carrure et pas même l’envie d’être élu. (Juste pour moi un bon agitateur au bons sens du terme).
    Alors c’est quoi l’alternative qui va nous éviter le FN ?
    En ce moment en plus j’habite aux USA, le pays de Donald. Alors une fois ça suffit.

  • Très efficace rappel des faits depuis l’époque mitterandienne, mais le mal ne vient-il pas de plus loin, par exemple de 1973 avec la loi Pompidou alias Rothchild ?

  • Beau résumé sur qui gouverne la france et l’europe !
    Les peuples ne sont quasiment pas représentés et ça les dérange si peu ?
    Comment font-ils pour endormir des millions de gens, prolos, employés, cadres moyens, syndicats, partis politiques ?

    Ils sont forts les dominants !

  • J’apprécie les références aux origines de cette Europe...qui permettaient d’en comprendre clairement le but : le droit des actionnaires à disposer des peuples. Mais cela, apparemment, n’était pas clair pour tout le monde : même aujourd’hui JL Mélenchon —pourtant seul candidat à la présidentielle présentant quelque intérêt— a bien du mal à se sortir de l’idée européenne, à proposer de sortir de l’UE et de l’euro (il n’y a pas si longtemps, il écrivait : "refonder l’Europe"...Le rêve...obscur...perdurait). Vieux-con matérialiste, je n’ai jamais rien attendu de progressiste et de social de la part de cette construction, machine de guerre contre les peuples (je n’ai jamais voté aux élections du parlement européen). On ne doit donc pas trop attendre de Mélenchon, à moins qu’il ne soit poussé (ou "aspiré") par un mouvement populaire l’amenant à des positions plus radicales.
    Méc-créant.
    (Blog : immondialisation : peuples en solde !")

  • On ne va pas tirer au sort le prochain gouvernement, il va être élu.
    Pas d’homme ne de femme providentiel(le), mais quelques dangereux en tête d’affiche.
    Quelques ambitieux, quelques amoureux du pouvoir, quelques utopistes, plus ou moins sympathiques, quelques stupides sans doute, quelques brillantissimes sans doute aussi... et une "gouvernance", qui s’est substituée au "gouverner", situé par Freud comme un des métiers impossibles, avec éduquer et psychanalyser.... Le gouvernement de la gouvernance, en revanche, est possible ; il est même plus que probable, quelque soit l’ (heureux ?), élu. Il est déjà là : gouverner avec le chiffre. Tous bords confondus, avec quelques différences (majeures, mais toujours du chiffre). Alors .... je ne sais pas quelle est ma question mais je sais que ça va être coton !

  • Heu, c’est qui déjà le premier ministre : Gattaz ou Monsieur 49.3 ?
    Ou bien Monsieur 49.3 est le 1er ministre de Gattaz ?

  • Atali, Delors, nous irons ch..... sur leur tombes

  • Le FN finira par gagner car toutes ces pourritures de droite et gauche ont assez entuber les ouvriers.

  • Eh bien oui, bien-sûr qu’il y a une alternative !
    François ASSELINEAU !! de l’UPR... Trop peu connu car censuré par les merdias... Lui SEUL s’engage à quitter l’Europe et lui est un homme honnête et sincère sans casserole !!
    Je vous invite à visionner ses vidéos sur YouTube. C’est un homme intelligent, carré.
    Lui seul peut tout changer car même le FN ne pourras RIEN changer car Marine Le Pen crie qu’elle veut quitter l’Euro !! Mais quitter l’Euro n’est pas quitter l’Europe !! Et puis de plus elle ne pourra pas faire ce qu’elle dit car pour quitter l’Euro, il y a deux solutions :
     Soit quitter l’Europe chose qu’elle n’a surtout pas l’intention de faire
     Soit avec l’accord des 27 membres de l’UE !!! Chose impossible.
    Donc, si les gens veulent vraiment se sortir du marasme dans lequel nous nous sommes empêtrés, il n’y a qu’UNE SEULE SOLUTION… l’UPR

  • Je me réjouis de voir cet article qui donne à comprendre d’où nous venons (Merci à Fakir qui comme d’habitude fait du bon boulot). Il me rappelle ce proverbe africain : "si tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens". Il rejoint à sa manière l’analyse d’Asselineau que je vois encore top peu nommé, cité et analysé dans Fakir (papier) et ici. C’est dommage car nombre de commentateurs, qui font une analyse fort logique des conclusions à tirer, semblent ignorer ce président de parti (UPR, voir sur upr.fr) qui est le seul à être en accord avec leurs propres conclusions. Vivement l’égalité des temps de parole sur les grands médias pendant la campagne présidentielle !

  • @LANVIN qui a dit :
    "Comment font-ils pour endormir des millions de gens, prolos, employés, cadres moyens, syndicats, partis politiques ?
    Ils sont forts les dominants !"
    >>>
    Non, c’est nous, les exploités qui ne sommes pas à la hauteur de la tâche qui nous incombe de comprendre la situation, ses origines externes mais aussi internes (désir de puissance, de richesse, de gloire, et paresse intellectuelle ou morale, manque de compassion vraie, en combinaison variable chez chacun) et d’agir **là où nous pouvons**. Les agents du "Système" ne s’appuient /que/ sur ces défauts pour obtenir la stabilité (toute relative) de celui-ci. La révolution commence donc à l’intérieur ! Cf. la lecture symbolique de Matrix...
    Une autre façon de dire comme un autre grand de la révolte : "Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux."

  • Rappel sur Asselineau soit disant la seule alternative (haha j’en ris encore) :

    Par­cours poli­ti­que d’Asselineau : sorti d’HEC et de l’ENA, occupe des postes de direc­teur de cabi­net auprès de minis­tres du gou­ver­ne­ment Juppé (pan dans ta tête la retrai­te et la sécu) de 1995-1996, avant de rejoin­dre en 1999 le RPF de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, occupe des postes impor­tants de conseillers aux côtés de Pasqua. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri il se pré­sente (et est élu) sur une liste de droite dis­si­dente aux muni­ci­pa­les pari­sien­nes de 2001. Nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octo­bre 2004 à la tête de la direc­tion géné­rale à l’intel­li­gence économique à Bercy, il tra­vaille alors en étroite col­la­bo­ra­tion avec Jean-Pierre Raffarin. Il finit par être mis sur la touche par Sarkozy en raison de ses prises de posi­tion en faveur du pro­tec­tion­nisme, ce qui lui permet depuis de se pré­va­loir d’un brevet d’anti-sar­ko­zysme censé lui donner une res­pec­ta­bi­lité pro­gres­siste. Fin 2004, il rejoint l’UMP. Mi-novem­bre 2008, il rejoint pour trois mois le comité direc­teur du RIF (Rassemblement pour l’indé­pen­dance de la France), un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste situé à l’ultra-droite, puis fonde l’UPR en 2007.

    Une belle enflure de droite donc. Vive la République sociale, vive Fakir !

  • Rappel sur Asselineau soit disant la seule alternative (haha j’en ris encore) :

    Par­cours poli­ti­que d’Asselineau : sorti d’HEC et de l’ENA, occupe des postes de direc­teur de cabi­net auprès de minis­tres du gou­ver­ne­ment Juppé (pan dans ta tête la retrai­te et la sécu) de 1995-1996, avant de rejoin­dre en 1999 le RPF de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, occupe des postes impor­tants de conseillers aux côtés de Pasqua. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri il se pré­sente (et est élu) sur une liste de droite dis­si­dente aux muni­ci­pa­les pari­sien­nes de 2001. Nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octo­bre 2004 à la tête de la direc­tion géné­rale à l’intel­li­gence économique à Bercy, il tra­vaille alors en étroite col­la­bo­ra­tion avec Jean-Pierre Raffarin. Il finit par être mis sur la touche par Sarkozy en raison de ses prises de posi­tion en faveur du pro­tec­tion­nisme, ce qui lui permet depuis de se pré­va­loir d’un brevet d’anti-sar­ko­zysme censé lui donner une res­pec­ta­bi­lité pro­gres­siste. Fin 2004, il rejoint l’UMP. Mi-novem­bre 2008, il rejoint pour trois mois le comité direc­teur du RIF (Rassemblement pour l’indé­pen­dance de la France), un mou­ve­ment sou­ve­rai­niste situé à l’ultra-droite, puis fonde l’UPR en 2007.

    Une belle enflure de droite donc. Vive la République sociale, vive Fakir !