Productivité en hausse

par L’équipe de Fakir 08/02/2013

On a besoin de vous

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Ça y est, Fakir déménage. Et on a trouvé le bureau du rédac’chef...

[**« Là, je verrais bien*] un petit bar, avec une pompe à bière. Pour les bénévoles, ça serait sympa de leur servir des pressions.
- Et dans l’entrée, on peut installer un billard...
- Ou un baby.
- Ou les deux.
- Moi, je préfèrerais un flipper.
- Et pourquoi pas les trois ?
 »

[**C’était sans compter*] sur le big boss Ruffin, qui débarque une feuille à la main : « Toi Mathilde, tu seras là. Et on va poser une cloison pour que tu sois isolée. Ici, ça sera l’informatique. Pareil, il faudra une séparation...
- T’as déjà fait un plan ?
- Ouais.
- T’as déjà attribué les pièces ?
- Ouais.
- Et sans en discuter avec nous ?
- J’ai vu ça dans le train avec Éric.
 »

[**« Je pense*], il a déclaré, le Ruffin, que ce nouveau lieu devrait nous permettre d’améliorer notre productivité. » Faut savoir comme il cause, en vérité, ce gauchiste, quand il a sa casquette de patron. « De l’autre côté, à l’ancien local, trop de convivialité nuisait au rendement. »
Voilà pourquoi on déménage, donc. Pas parce qu’on était tellement serrés, rue de la Hotoie, tous les burlingues tellement remplis, qu’on devait s’installer sur la cuvette des chiottes, notre ordi sur les genoux. Pas parce que le voisin du dessus se prenait pour Jimmy Hendrix, avec batterie et guitare électrique, les amplis à fond, nous cassant d’autant plus les oreilles qu’il ratait le moindre accord. Pas parce qu’on était envahis, du sol au plafond, pyramides menaçant de s’écrouler, par les piles de journaux, de DVD, de tee-shirts. Sauf le bureau du rédac’chef, évidemment, 9 m2 de nirvana, et « prière de frapper à la porte » avant de le déranger dans ses célestes cogitations.

« [**La seule chose*] qui m’inquiète, a poursuivi notre philosophe de boss, c’est l’âme. Avec tant de confort, est-ce qu’on ne va pas perdre notre esprit militant ? »
Mais il se paie notre tronche, ce grand penseur ? Il a soulevé trois cartons et il vient nous donner des leçons de militantisme ? Qui est-ce qui les a transbahutées, tes caisses de bouquins intellos ? Qui est-ce qui a posé des dizaines d’étagères ? Qui est-ce qui se trimbale les meubles ? Que des bénévoles.
« Et il sera où, ton bureau à toi ? on lui demande.
- Tout en haut, sous les combles. »
Eh bah bien sûr ! Môssieu tutoie les étoiles ! La tête dans les nuages ! Loin de la valetaille !

[**Nous aussi, on l’a,*] notre plan. Et on va le ramener au réel, ce grand patron. Faut que ça commence à Fakir, au moins.
Un, deux, trois...
« Oh, oh, qu’est-ce qui vous prend ? » On lui a sauté dessus. Saisi, ligoté.
« Oh, vous m’emmenez où ?? »
Y a une cave bien pratique, pas trop humide, juste bien pour le pinard et nos PDG prisonniers. C’est très bien insonorisé : aussitôt la porte fermée, on n’entend plus rien.

[**On l’a prévenu :*] notre rédac’ chef ne sera libéré que quand on l’aura, notre jacuzzi tant promis.

[/ Le SMPF,
Syndicat des petites mains fakiriennes.
/]

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303, route de Paris 80000 Amiens
03.22.72.64.54.

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