Là-bas : j’y suis, j’y reste !

par François Ruffin 01/07/2014

On a besoin de vous

Le journal fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !

Qu’on se mobilise, pas seulement pour « sauver Là-bas », pour défendre notre principal bastion, mais pour réclamer plus.

[*« Pour moi, le vrai déclic, c’est Là-bas si j’y suis. »*] C’est Kamel, camionneur - dont on retraçait le parcours intellectuel dans le Fakir d’automne - qui témoignait ainsi. Mais à combien d’autres cette émission a également servi de porte d’entrée dans la dissidence ? La semaine dernière encore, j’étais aux rencontres de Gérard Filoche, de la gauche du Parti socialiste, et un secrétaire de fédération, de la Nièvre je crois, me remerciait parce que : « j’étais un peu libéral, et Là-bas a complètement changé mon regard. » Jusqu’au Venezuela, j’en ai rencontré, des hommes pour qui Là-bas avait servi d’« université politique » mais l’heure n’est pas à accumuler ces témoignages pour tresser une jolie oraison funèbre.

[*On peut rappeler, vite fait,*] une paire d’évidences : alors que plein de trucs se prétendent d’« éducation populaire », Là-bas si j’y suis l’a plutôt réussi, durant un quart de siècle, auprès d’auditeurs par centaines de milliers. C’était le principal bastion, le plus massif, pour la diffusion d’une contre-pensée, de Attac à Lordon, en passant par Castoriadis, Halimi, Chomsky, dans une relative diversité – Mermet étant assez éclectique, voire mouvant, pour embrasser large. Dans les reportages, on trouvait l’écho de luttes menées par des militants de la CGT, de Solidaires, de la CFDT (et oui, car il y a des lutteurs aussi, encore, à la CFDT), de FO, de la Confédération paysanne, et très souvent, le plus souvent peut-être, d’associations nationales ou locales, Survie, les Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui, etc. Des sympathisants du Front de gauche, des Verts, du NPA, mais aussi du Parti socialiste, se retrouvaient dans cette émission creuset, qui rassemblaient davantage que les chapelles partisanes.

[*Une fois énoncé tout cela,*] il faut mesurer, non pas ce que Mermet perd (ce n’est pas la question ici), mais ce que nous perdons. C’est un trait d’union qui disparaît. Ce sont des consciences qui ne s’éveilleront pas à l’injustice, tant tout est fait pour les endormir. Ce sont des esprits qui seront quotidiennement laminés par le refrain « Il n’y a pas d’alternative ». Contre le poison de la résignation, c’est un antidote qui ne sera plus délivré.

[*Je voudrais m’adresser, ici,*] aux lecteurs de Fakir, aux auditeurs de Là-bas bien sûr, aux animateurs des repaires, mais aussi aux militants, aux dirigeants, des syndicats et des partis de gauche, croisés dans des meetings ou des manifs, aux Mélenchon, Laurent, Canfin, Joly, Le Paon, etc. – car liquider Là-bas est une décision politique, qui réclame une réponse politique. Car pour mener une bataille, nous avons besoin d’organisation, et donc aussi d’organisations :

[*1. La gauche va mal.*] Elle divisée, morcelée, aux abois. Je l’ai dit : nous avions avec Là-bas un trait d’union, une émission creuset. C’est l’occasion d’un combat commun ;

[*2. On l’a assez répété,*] citant Gramsci, qu’aucune victoire politique n’est possible sans, au préalable, une bataille des idées. Et sans, évidemment, des canaux pour diffuser ces idées : la question des médias n’est dès lors pas subalterne, mais prioritaire ;

[*3. Le service public de la radio,*] et de la télévision, est bien sûr l’affaire de tous, et non d’un potentat débarquant d’Europe 1, ou d’un gestionnaire n’ayant jamais monté une minute, jamais animé une heure d’émission, subitement nommé « directeur », et recevant les pleins pouvoirs pour faire valser les programmes à sa guise.

[*Dès lors, il convient que la mobilisation soit ambitieuse,*] ou qu’elle ne soit pas. Qu’elle vise, pas seulement à « sauver Là-bas », comme une espèce de totem, mais à réclamer plus : deux heures par jour, par exemple, et entre 17 h et 19 h. Et surtout : la présence d’auditeurs au Conseil d’administration.

[(Des premiers échanges se dérouleront ce jeudi 3 juillet au Cabaret Sauvage (Parc de la Villette - 59 boulevard Macdonald, à 18 h). D’autres suivront ce samedi 5 juillet à 19 h 30, à l’occasion des Rencontres déconnomiques d’Aix-en-Provence. Et nous nous appliquerons à sonder les cœurs, à peser les forces, pour rassembler large et défendre avec efficacité notre principal bastion.

Pour signer la pétition en ligne, c’est par là ! )]

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Messages

  • C’est justement au niveau de la mobilisation que les attaques de l’été dernier font mouche, comme on peut le voir sur tous les forums et réseaux. Bravo aux "antifas", pour l’instant leur tableau de chasse ne concerne que des gens de gauche.

    • @una

       

      Voila le type de message qui divise. On peut tres bien reprocher a Mermet sa gestion patronale ET soutenir une emission se service public qui devrait de loin depasser son fondateur. Et il y lieu de croire, contrairement a ce que pense apparemment Francois Ruffin et d autres, que c est le refus de la critique interne qui fait (aussi) crever les organisations et rompt la solidarite. Mais en l occurence il ne faut pas se tromper c est le pouvoir qui est a la manoeuvre pas la critique de gauche de Mermet. Donc soutien ET critique. Faire taire la critique au nom de la poltique c est trahir la critique. Ne pas défendre la poltique au nom de la critique c est trahir la poltique. Au 21eme siecle si c est toujours soit l un soit l autre autant rester couché car on n ira nulle part.

  • ma contribution au soutien de cette émission, menacée pour la rentrée prochaine par la direction de france inter, pour des raisons plus mauvaises les unes que les autres
    cette émission m’a accompagné dans mon passage à l’âge adulte et a été et est toujours fondatrice de ma façon d’envisager le monde
    c’est un peu comme perdre un être cher
    je ne laisse pas de message sur le répondeur, j’écris des chansons !

    https://www.youtube.com/watch?v=JwE6Hz7DkTs&feature=youtu.be

  • Honte à France Inter !

  • c’est où qu’on applaudit ? ;o) très bien dit . Je ne sais plus depuis quand j’écoute l’émission , au moins depuis 2005 et en effet ça a été la porte vers la découverte du monde altermondialiste, de Politis , du diplo, de fakir etc etc ........ depuis je suis adhérente ATTAC . le hasard m’a amené à écouter en voiture entre 17 et 18 à l’époque et j’ai accroché . Oui on doit redemander des horaires de grande écoute !

    attention il y a plusieurs pétitions dont une sur le site là-bas . org

  • Aller plus loin serait aussi de demander des heures sur les radios locales publiques , les France Bleue .......

  • Que d’émotion et de larmes en lisant les messages à la recherche de l’argument imparable a brandir a la face des censeurs.Cette émission doit continuer avec ou sans Daniel. On parle d’une radio publique financée grâce à l’impôt,donc elle nous appartient amis auditeurs,donc nos salariés décideurs doivent trouver d’autres arguments pour nous convaincre du bien fondé de leur décision.
    Un dernier mot MERCI DANIEL

  • L’émission de Mermet m’a permis de m’aventurer "Là-bas" où je ne serais jamais allé seul. Pour voir des "étrangers" si proches de moi dans leurs désirs et leurs espoirs ; pour découvrir, si proches de moi, des "compatriotes transparents" que j’ignorais ; pour écouter des penseurs qui fécondaient ma pensée alors que tant d’autres l’étiolent ; pour revisiter l’Histoire ou pour la découvrir ; pour débusquer les innovations scientifrics ; pour passer d’une vie de con à une vie de connaissances ; pour me sentir moins seul avec mes idées "à la con" ; pour préférer, pendant la période des soldes, penser plutôt que dépenser ; pour éteindre ma télé et allumer ma conscience ; pour crier dans les manifs : "Eh, TINA, ... l’alternative, c’est nous !" ; pour ne pas être l’huile dans la machine du monde mais le sable ; pour vibrer par toutes mes fibres en écoutant le répondeur téléphonique qui permet à une AMG de me dire : "Quand tout sera privé, on sera privé de tout !" Cette émission du service public m’appartient partiellement. Comme un chien de garde galeux des libertés publiques, sans collier et sans chaîne, je ne lâcherai pas facilement le morceau ! J’ai pas envie dorénavant de chialer mes regrets en écoutant Cannonball Adderley souffler "Love for sale" de Cole Porter.

  • http://www.monde-diplomatique.fr/2014/05/MERMET/50418
    La raison des chamailles du "c’est qui le plus fort ?", "tu vas voir ce que tu vas voir"...."c’est moi qu’ai gagné"...

    Bon la décripitude de la gauche, facile à comprendre, t’a qu’à voir les tronches... et les cocos et les socialos et patati et patata... c’est fini ça mon vieux !

    Faut du nouveau, du neuf là du "podemos" du pirates !! Du vert à la base évidemment mais faut obligatoirement un leader parce que les gens regardent le gars qui cause à la TV et c`est les gens qui votent (et pas que les intellos qui lisent... fakir).

    Les jeunes y font quoi d’ailleurs, ils votent pas... sont tous sur facebook ou quoi ?!!

    François faut trouver quelqu’un pour se mouiller, comme Coluche ;)

  • J’ai toujours en mémoire de formidables reportages que Daniel est un des seul à savoir faire. Supprimer cette émission est sans fondements. Encore un morceau de démocratie qui s’en va

  • Oui, Là-bas a aidé à l’éveil des consciences et c’est bien pour cela que cette fenêtre doit se refermer, c’est tellement dangereux, vous comprenez ?
    C’est en écoutant Là-bas que j’ai découvert un superbe journaliste debout, quelqu’un qui n’a pas peur de vivre au milieu des gens qu’il raconte.

    Je suis contre les cultes de la personnalité et je suis d’accord avec toi, François, le problème n’est pas cette émission, mais l’espace laissé à notre vision du monde dans les grands médias : plus rien !

  • La pétition de Là-bas est ici :

    http://www.la-bas.org/spip.php?article2266

    (Plusieurs pétitions circulent en même temps...)

  • Super initiative, je vous soutiens de tout coeur les gars, enfin un peu d’espoir pour la jeunesse !

  • Assez d’assauts contre tout ce qui dépasse !!!

  • La gauche,la vraie, a besoin de se remobiliser ;la-bas si j’y suis peut en être un facteur !!

  • rien a rajouter a ce petit mot de francois ruffin .. ok merci .. le combat pour un vrai service public radio et tele est celui qu il faut mener d urgence .. je n en peux plus des perroquets et des experts qui en radotant leur catechisme nous abrutissent .. les anticorps sont de plus en plus urgents avant notre mort cerebrale !!!

  • J’ai découvert là bas comme la philosophie au lycée, avec cet étonnement qu’un tel savoir soit si rare et réduit dans le temps. Mon questionnement a depuis trouvé sa réponse, endormir et abrutir est un dessein clair.
    Merci là bas de m’avoir par exemple fait lire dany robert dufour, entre autres pépites, et d’avoir eu sur ma liberté cet impact décisif, les mots ne sont pas trop forts.
    Qu’on revienne, oui, et deux heures avec ça !!! j’adore cette idée. Que la mobilisation soit impressionnante, que les gros censeurs baissent la tête, qu’ils voient là bas si et surtout combien nous sommes. En apprenant la mauvaise nouvelle, j’ai répété plusieurs fois toute seule ’’ils ont osé"... avec ce pressentiment qu’ils avaient fait là une Belle connerie. Car jamais on n’a autant parlé et fait connaître l’émission. Transformons ce revers en une gifle aller retour bien méritée : lutter c’est éduquer. À samedi,

  • la lutte continue on sera toujours là. La bas ne doit pas stoper

  • A quand une radio .net sur un modèle ASI ?
    N’est-il pas temps et n’est-ce pas le prétexte idéal pour monter un tel projet ?

    • À mendia : Pas question !

      Pas question de se carapater dans un recoin sombre de l’Internet, de se recroqueviller entre inités, de se bouffer le nez entre vieux marginaux aigris et blanc-becs illuminés.

      Marre de la marge et de la clandestinité !
      Marre de l’arrogance des je-sais-tout de la techno et de la politique qui n’ont de talent que leur mépris du populo et de fierté que le mépris en retour.

      L’opposition a le devoir de faire connaître ses vérités au monde.
      L’opposition a le droit d’exister au grand jour sur le service public et le devoir de se maintenir à la hauteur de cette tâche.

  • Il était question au forum organisé lors des "rencontres déconnomistes " d’Aix-en-Provence de diffusé en direct le débat avec Daniel Mermet, François Ruffin, Gérard Mordillat, Serge Halimi.
    Or le présentateur annonce juste au début que ce forum ne sera finalement pas filmé. Pourquoi ? De qui a t-on peur ? Pourquoi, pour qui ont-ils fait le déplacement ? Pour les AMG d’Aix-en-Provence seulement ?
    Il était question d’en tirer des conclusions quant à l’organisation de la lutte qui doit s’engager. Qui va faire un compte rendu de ce débat au niveau national ?

  • "Ce sont des consciences qui ne s’éveilleront pas à l’injustice, tant tout est fait pour les endormir."

    C’est à la fois pessimiste et optimiste. Pessimiste parce que le ressort de programmes comme Là Bas c’est la demande pour des choses qui décillent, font réfléchir, remette en cause le blabla qu’on nous sert et qui fait mal. A l’heure d’internet Là Bas n’était qu’un endroit parmi d’autres où donner ce type de satisfaction de toucher la dissidence. Un endroit important certes, mais les gens ne vont pas s’arrêter de dresser l’oreille ou l’oeil quand des contenus un peu "piquants" leur passeront sous le nez.

    Optimiste, parce que ça augmentera le ratio de nouveaux arrivants qui passeront par des sites comme Egalité et Réconciliation. LBSJS et le MD ont fait une émission pour analyser ce site qui a pris beaucoup d’ampleur, mais vue les circonstances, il y a au moins une chose à en retenir : si tu veux être dissident, ne dépend pas du pouvoir, soit économiquement autonome. En tous cas dans ces temps de fébrilité du pouvoir.

  • il faut absolument garder cette emision,c’est la seule qui nous reste
    pour nous exprimer librement,l’ordre vient de tres haut par des
    gens pour qui malheureusement j’ai vote,une grande mobilisation
    pour garder notre emission
    salut a MR RUFFIN ,que j’ai deja rencontre a AIX EN PROVENCE ET
    A GARDANNE,je suis le pere de KAMEL

  • " C’était le principal bastion, le plus massif, pour la diffusion d’une contre-pensée, de Attac à Lordon, en passant par Castoriadis, Halimi, Chomsky, dans une relative diversité – Mermet étant assez éclectique, voire mouvant, pour embrasser large. Dans les reportages, on trouvait l’écho de luttes menées par des militants de la CGT, de Solidaires, de la CFDT (et oui, car il y a des lutteurs aussi, encore, à la CFDT), de FO, de la Confédération paysanne, et très souvent, le plus souvent peut-être, d’associations nationales ou locales, Survie, les Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui, etc. Des sympathisants du Front de gauche, des Verts, du NPA, mais aussi du Parti socialiste, se retrouvaient dans cette émission creuset, qui rassemblaient davantage que les chapelles partisanes."
    QUI VA NOUS "EVEILLER" Maintenant !

  • J’ecoute France culture depuis 3 jours,et j’y resterai en septembre

    si là bas si j’y suis n’est plus diffusée sur France inter.

  • Service public ?

    L’arrêt de "las-bas" est encore une manifestation de la vision "pluraliste" de l’information de nos dirigeants, parce que non, l’ORTF n’est pas morte...

    Mes oreilles me faisaient mal depuis quelques années à l’écoute de France Inter malgré que je ne sois plus obligé de fêter quotidiennement la Saint Sylvestre depuis 2008. Je devenais allergique à la couenne médiatique, curieux d’ailleurs pour l’amateur de seins doux que je suis. Au demorand , je sentais ma tonsure croitre à l’écoute de Calvi, si, vous savez, l’ami des experts autoproclamés en tout genre détenteurs de la vérité vraie. Nonobstant ces obstacles mis par le pouvoir politique sur le chemin de mon hétérodoxe pitance intellectuelle, je n’utilisais plus alors que la fonction podcast du site internet de la maison ronde. Je pouvais alors librement assouvir ma boulHallimi d’analyses politiques, parfaire ma connaissance du monde économique avec les cours d’économie de Frédoch économiste diplômé de la grandiose Lordon Business School, me nourrir du courage de Pascale Pascariello, découvrir que chez les Klein n’était pas né que Gérard, et quelques autres petits plaisirs neuronaux encore.

    Si en petit syndicaliste basique que je suis, je me suis demandé l’année passée quel tract virulent j’aurai écrit à l’encontre du despote Mermet, il n’en demeure pas moins que ces émissions radiophoniques, certes lointaines, n’étaient peut-être pas modestes mais pour le moins, elles étaient géniales...et puis "Las-bas", ce n’était pas que Mermet, bien loin s’en faut !

    Ce qui devait arriver, arriva...un des derniers espaces publics d’une autre pensée s’en est allé à l’INA, lapidé par Gallet. Mais ne faut-il pas voir dans cette décision le plus beau des cadeaux fait par Gallet a son ancienne entreprise : une oeuvre radiophonique de qualité que vous retrouverez en Podcast classifiée sous l’intitulé "Le dormeur du VALLS"....

    Quelle suite a tout ça ? S’égosiller, vociférer, revendiquer ? Oui pour la forme, mais ne nous leurrons pas, nous n’aurons jamais gain de cause devant les puissants en agissant de la sorte. Le système est verrouillé ! Je ne doute pas de votre curiosité cherE FakirienNE, mais si vous ne l’aviez pas fait, faites donc une petite recherche sur par exemple ....Mathieu Gallet, président de Radio France....encore un qui ne déroge pas a la règle du cercle vertueux du pouvoir : Je te nommes, tu me nommes...nous nous nommons... digne des grands administrateurs des entreprises du CAC40 !!

    Partis politiques, syndicats ? Ce sont aussi des systèmes verrouillés a une autre pensée que celle de "leurs puissants"...nous n’irons pas bien plus loin avec eux. Dorénavant il nous faut construire autre chose, passer outre le système médiatique conventionnel, essayer à l’instar de FAKIR de créer d’autres moyens de diffuser les idées et de faire renaitre la guerre des idées. Organisez vous en petits groupes, agissez, ne déléguez pas votre responsabilité citoyenne à une organisation syndicale, ne laissez pas vos convictions politiques dans les mains d’un parti, ne laissez pas un adepte du culte de la personnalité parler de votre quotidien dont il ne connait rien...nous sommes tous capables de petits courages, de petites actions près de chez nous, n’essayons pas de nous mettre d’accord sur tout au risque de nous diviser.

    Et alors là, à la fin c’est nous qu’on va gagner !!!

  • Après avoir été longtemps AMG, j’ai progressivement laissé tomber cette émission. Non qu’elle soit mal faite, techniquement et artistiquement (c’est autre chose que les papotages de Frédo Mitt’, qui ne vont pas me manquer). Mais le caractère manichéen certains jours, les pratiques professionnelles du chef qui ont suscité les polémiques qu’on sait, m’en ont fatigué. Le chef : je dirais bien le gourou, avec son répondeur* manipulé où les rares « contre » étaient choisis pour leur méchanceté et surtout leur bêtise, où les « pour » se concluaient souvent par des déclarations d’amour à « Daniel » le sauveur suprême. Les recevoir est bon pour s’encourager, les diffuser est bon pour se la péter alors que la modestie lui eût conseillé de les couper au montage.

    Gourou : Mermet n’a jamais préparé sa succession, n’a jamais formé de dauphin/e qui aurait continué. La bonne réaction, à mon avis, est de soutenir l’émission et non son patron, qui a fait son temps. Pour ce soutien, mon approbation est totale. Totale.

    Quand même, il est piquant de voir que ce que Val sous Sarko n’a pas pu faire, Bloch sous Fafois le fait. On peut imaginer que notre nouveau monarque et son Grand Vizir-qui-veut-devenir-calife-à-la-place- du-calife, bien abrités derrière l’indépendance à respecter, soient soulagés de la disparition de ce poil à gratter, si imparfait était-il.

    * Il y a bien des années, j’ai été diffusé à plusieurs reprises. Un texte sur le Onze Novembre l’a été deux fois. Un jour, en MP, je signalai à Mermet que la façon dont il avait fait parler des opposants tunisiens à Ben Ali sans les rendre non-identifiables à l’antenne pouvait les mettre dans un sale pétrin. Aucune réponse, et fini le répondeur pour bibi.

  • Très rapidement :

    Est ce que ya pas moyen de migrer ailleurs ?
    Toujours dans le service public évidemment.
    Sur LeMouv par exemple ?
    Vu qu’ils ont des emissions plus ou moins politique (et puis ya Jules-Édouard Moustic du Groland !)(ils sont peut etre plus ouvert ?) Puis ca permettrait de toucher un public plus large encore peut etre.
    Parce que :
    Soit on fait plier la direction de FranceInter mais j’y crois pas vu qu’on a pas empêcher qu’ils virent Guillon/Portes a l’époque et globalement tous ces genre de combats sont toujours perdu ces derniers temps... coutent une énergie folle et finissent en profonde déceptions.
    C’est très pessimiste et défaitiste mais malheureusement je crains que ce soit trop lucide...
    Donc, a défaut, est ce que on ne devrait pas plutot faire nos efforts en biais, et donc essayer de migrer ailleurs comme je disais ?

    C’est peut etre encore plus fou mais j’en sais rien, alors je propose ce qui me viens.

    Sinon, restera Internet qui si il est bien compris et utiliser peut et doit etre normalement plus puissant que tout le reste.(le vrai problème est la question du financement...)

  • c’est quand même marrant qu’aucun des messages ne s’exprime sur la façon dont il gérait son émission pas vraiment en accord avec les belles idées développées, les commentaires seraient ils aussi efficacement sélectionnés que les messages du répondeur de là bas ?

  • Si le retour à l’antenne ne se fait pas,
    quelle pistes pour une suite à Là-bas... ?

    Comme l’a écrit "mendia" , une existence sur le net ? sur le modèle d’@si...
    est-ce envisageable ?
    c’est également l’idée qui m’est venue naturellement à l’esprit...

    Reste à voir si le nombre d’abonnés peut être suffisant, mais via le financement participatif, cela permettrai de voir si le démarrage est réaliste ou pas.

    Merci de nous tenir informés de l’état d’avancement des débats.

  • et bien ça continue le " lle changement c’est maintenant" quand on dérange le pouvoir celui ci mais des bayons au personnes qui parlent et qui disent la vérité

  • Tiens, il ya 2 ou 3 envoyé d’olivier cyran qui doit etre bien content et qui mérite la légion d’honneur pour le travail accompli.

    Ne l’oublions jamais !

  • Oui, réclamons qu’une émission comme "Là-bas si j’y suis" soit diffusée deux heures par jour ! Une émission avec la jeunesse la poigne et la modestie que réclame la continuation de la lutte. Mais ne tombons pas dans le star-system camarade et M. Mermet lui-même n’est qu’un simple mortel, génial et modeste combattant. Parfois brillant et parfois fatigué( de plus en plus souvent), usé par la lutte et la création. Mortel quoi. Combien la gauche souffre de son star-system. Ce n’est pas pour rien qu’il existe un cimetière pour les éléphants. Place aux vieux ET aux jeunes ! Mermet pouvait aussi préparer la relève et "Là-bas si j’y suis" se serait incarnée dans d’autres voix tout aussi modestes et géniales, à condition d’avoir pu prendre leur envol : Antoine Tchao, Inès Leraud (désolé si j’écorche ces noms) et tant d’autres arpenteurs de terrain, qui ont fait la chair et la sensibilité de cette émission ! Mais a t’on le droit d’écrire de telles choses ? Le problème c’est que ce n’est jamais le bon moment et que cette émission a été tellement injustement attaquée qu’on n’arrive plus à faire la part des choses. Même les critiques sur les pratiques patronales de Mermet ne peuvent être reçues sereinement : un complot pour évincer l’homme de gauche si talentueux ? Une dérive égotique qui menacerait n’importe quel individu - artiste - seul - écouté (vénéré) par des millions de d’auditeurs et dernier rempart d’un discours de gauche sur France Inter. Qu’importe ! Cela ne concerne que les Prud’hommes et des salariés assez grands pour se défendre ! Mais rappelons-nous la vérité nue : un poète de gauche - grand homme de radio - peut aussi voir sa verve et son inspiration décliner. Est-ce tabou de le reconnaître ?

  • Soutien inconditionnel à la pluralité !!!

  • Eh bien moi, c’est fait, je boycotte France Inter depuis que j’ai signé la 1e pétition (j’étais dans les mille premiers). Je l’avais déjà fait, d’ailleurs, quand l’émission avait changé de tranche horaire, j’avais tenu le coup un an et puis j’étais revenue... Mais cette fois, c’est la fois de trop. Radio de Service Public, qu’ils disent... Ah oui, j’ai aussi écrit au Médiateur de Radio France pour lui expliquer les raisons de ma décision.

    Donc, à moi toute seule, c’est sûr, je vais pas faire bouger l’audimat. Mais si TOUS LES AMG s’y mettent, dès maintenant et surtout à la reprise de la grille annuelle à la rentrée, s’ils écrivent à leur tour au Médiateur de Radio France et s’ils décident de ne plus JAMAIS écouter France Inter tant que sa directrice n’aura pas présenté des excuses publiques pour sa décision stupide de supprimer Là-bas et rétabli l’émission à une heure de grande écoute, au format normal et cinq jours sur cinq...

    Cela, nous pouvons le faire tout de suite, ensemble ; ça coûte pas un rond et je ne sais pas si ça va rapporter gros, mais en tout cas, si France Inter perd 200 ou 300 000 auditeurs à la rentrée, cette radio sera bien obligée d’en tenir compte, ne pensez-vous pas ?

    • @Evelyne

      … si France Inter perd 200 ou 300 000 auditeurs à la rentrée, cette radio sera bien obligée d’en tenir compte, ne pensez-vous pas ?

      Non, je ne pense pas. Si France Inter perd des auditeurs, France Inter sera privée de budget. Elle perdra alors davantage d’auditeurs jusqu’à être privée tout court.

      * France Inter n’aime pas Là-bas si j’y suis et veut la faire crever.
      * L’État n’aime pas France Inter et veut la faire crever.
      * La bourgeoisie n’aime pas l’État (social) et veut le faire crever.

      La bourgeoisie attend que nous lui abandonnions la chose publique.

      La bourgeoisie attend que nous fuyions, que nous boudions, que nous désespérions, que nous boycottions nos propres institutions, que nous nous abstenions, que nous désertions la scène publique, que nous nous retirions du monde, que nous nous réfugions, que nous nous investissions dans des projets alternatifs, marginaux, mégalomanes, futuristes, extrémistes, folkloriques, suicidaires, rigolos, festifs, médiatiques, c’est à dire inoffensifs.

      Allez jouer ailleurs ! Qu’elle nous dit …

  • La-bas impossible d’accès...

  • Salut François,

    Tu a fais un joli travail sur la construction européiste, si, si.
    C’est un de tes plus fidèles lecteurs qui te le dit.
    Toutefois, si je puis m’autoriser à te faire cette remarque, cet article est lacunaire.
    Tu a réussi l’exploit de traiter un sujet en omettant jusqu’à l’existence même du premier de ses protagonistes : Walter Hallstein.
    J’avoue avoir du mal à comprendre cela de la part du si sagace assoiffé de justice sociale que tu protestes incarner avec la dernière énergie.
    Un illustre MAZI au cœur du projet européiste...
    Allez, tant que j’y suis, je me lance, que penses-tu de l’UPR et de son président-fondateur François Asselineau ?
    J’avoue humblement pour ma part avoir vainement cherché la petite bête sur son site, à travers ses conférences...
    Prends bien le temps de la réflexion avant que de me répondre, car je n’en doute pas un instant, tu me répondras, n’est-ce pas cher François ?
    A très bientôt, donc.

  • Oui il nous faut profiter de l’exemple de "Là-bas si j’y suis" pour demander plus... Beaucoup plus même que quelques heures d’antenne supplémentaires... Des DROITS pour les Médias alternatifs...
    Rien ne va plus... Il est grand temps de reprendre sérieusement en mains les choses qui nous concernent... Donner un grand coup de balais dans tout ce mafieux merdier afin de réécrire nous mêmes les règles...
    Une Constituante pour la 6ème République !!!... Voilà ce à quoi l’Information Alternative de qualité tend à nous faire penser... Voilà la conclusion à tous nos petits combats individuels ou collectifs et isolés... Nous avons de gros problèmes avec le Droit, si ce n’est un manque, du moins de grandes difficultés à le faire appliquer...
    Alors que chacun de nos petits ou grands combats tendent à travailler à ce projet de réécrire nous mêmes les règles, ce projet d’Union pour exiger une Constituante pour la 6ème république.

  • Personnellement je n’appréciais pas trop cette émission. Trop démago et manipulatrice à mon goût, j’avais l’impression d’être pris pour un débile. J’éteignais le poste. Bonne retraite !