Gérard Mordillat avec les filles du Crazy Horse

par L’équipe de Fakir 15/06/2012

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Le mercredi 6 juin, c’était la Fête de leurs défaites. Une soirée pour fêter nos victoires contre la finance, dans l’histoire dans le monde entier et de trinquer ensemble. Comme tout le monde n’est pas parisien ou picard dans la nation fakirienne, on a jugé bon de mettre à disposition les vidéos de la soirée. Intervention des plus notables, celle de Gérard Mordillat qui nous conte une "grande victoire de la classe ouvrière"

[*Je veux parler d’une grande victoire sociale*], celle d’ouvrières qui après deux jours de grève, ont obtenu une revalorisation de leur travail de 15%. 15% c’est énorme, c’est fou, c’est crazy ! C’est courant d’entendre des ouvriers, des ouvrières, menacés de plan de licenciement, exprimer leurs crainte, je cite : « de se retrouver à poil » ...

[*Pour les danseuses du Crazy Horse saloon*] dont la nudité intégrale est la tenue de travail, c’est la menace de se rhabiller qui à finalement fait plier Philippe Lhomme, le propriétaire belge du célèbre cabaret parisien. L’affaire était d’importance ! Pour montrer leurs miches et le reste, les danseuses du Crazy reçoivent un salaire d’à peine deux mille euros par mois pour deux à trois prestations par soir, cinq à six jours par semaine. Un salaire qui permet à peine de se loger à Paris et en laisse plus d’une à découvert (décidément ça les poursuit !) à la banque dès le quinze du mois.

[*Pour Leev me not, la déléguée syndicale*], leur rémunération ne tient compte ni de la charge de travail (répétitions, spectacles) ni de la nudité qui, je cite « réclame un engagement moral et physique intense » . Commencée le 17 mai, cette grève, après une manif habillée sur les Champs Elysées, s’est achevée deux jours plus tard par la victoire des danseuses qui ont obtenu une augmentation de salaire de 15% et une meilleure prise en compte de leur travail.

[*Alors que tant de conflits sociaux s’éternisent*] et se perdent dans les sables mouvants des négociations où l’on ne négocie que la porte, ce conflit doit nous faire réfléchir. Peut-être est-il temps que les ouvriers, les ouvrières, les employés, les salariés en général cessent de craindre de se retrouver à poil et, au contraire, s’y mettent dès que le conflit s’engage afin que les directions visualisent clairement dans quel état se retrouvera le personnel une fois l’entreprise vendue, fermée ou délocalisée. Les danseuses du Crazy en cachant leurs fesses ouvrent paradoxalement la voie à ceux qui doivent montrer les leurs pour dire leur colère et leur refus de se retrouver au chômage. Bravo donc aux filles du Crazy, que les smicards en prennent de la graine s’ils veulent obtenir mille sept cents euros pas mois !

Un seul slogan : dépoilés de tous les pays unissez vous ! Vous n’avez qu’un strip à prendre et un sting à gagner !

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