Par Antoine Dumini, Cédric Sabatier, François Ruffin, Nicolas Hirth 14/06/2011
On est au printemps 1906 « Un coup de grisou, dans les mines de charbon de Courrières, fait plus de 1 000 morts. La grève éclate chez les mineurs, écrit Jean-Denis Bredin. C’est l’occasion pour le vieux Clemenceau, enfin ministre, de montrer son tempérament. Il se rend à Lens, (...)
On est au printemps 1906 « Un coup de grisou, dans les mines de charbon de Courrières, fait plus de 1 000 morts. La grève éclate chez les mineurs, écrit Jean-Denis Bredin. C’est l’occasion pour le vieux Clemenceau, enfin ministre, de montrer son tempérament. Il se rend à Lens, harangue les grévistes, les appelle au respect de la propriété, puis, renonçant à les persuader, fait donner les gendarmes, les hussards et les dragons. Du coup, la grève se (...)
Par Pierre Souchon 03/06/2011
« Un soir, papa n’est pas rentré. » En 1936, Emma n’était qu’une petite fille. Son père commandait, en banlieue parisienne, plusieurs ateliers d’une quarantaine de femmes. « Lorsqu’il s’était marié, il avait dit à ma mère : “Pendant mon travail, je refuse toute communication personnelle. (...)
« Un soir, papa n’est pas rentré. » En 1936, Emma n’était qu’une petite fille. Son père commandait, en banlieue parisienne, plusieurs ateliers d’une quarantaine de femmes. « Lorsqu’il s’était marié, il avait dit à ma mère : “Pendant mon travail, je refuse toute communication personnelle. Ce que vous avez à me dire peut attendre le soir.” Les trois seuls appels qu’il a reçus, cela a été pour ma naissance, celle de mon frère, et l’annonce du décès de son (...)
Par Antoine Dumini, Cédric Sabatier 14/04/2011
« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ; Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le (...)
« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ; Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement Dans la même prison le même mouvement, Accroupis sous les dents d’une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre. Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils (...)
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