Par Vincent Bernardet 08/10/2019
Son nom de famille était synonyme d’insulte durant ma scolarité. Des crachats, des coups, des injures. Par dizaines, par centaines. Du racket et des balayettes. Des tas de gamins, abrutis par l’élan du troupeau, lui courant après. « Babar ! Babar ! » Sur le rond-point (...)
Son nom de famille était synonyme d’insulte durant ma scolarité. Des crachats, des coups, des injures. Par dizaines, par centaines. Du racket et des balayettes. Des tas de gamins, abrutis par l’élan du troupeau, lui courant après. « Babar ! Babar ! » Sur le rond-point d’Albert, une vingtaine de Gilets l’appellent, mais il ne les entend pas. Il est entouré d’autres gars, sous un des abris bricolés de toiles et de palettes. « Babar ! (...)
Par François Ruffin 11/09/2019
C’est compliqué, comme genre, le roman-photo. Pas simplement on prend des clichés et on rajoute des bulles. Et voilà que je découvre Les Racines de la colère, "deux années d’enquête dans une France qui n’est pas ’En Marche !’." Un compliment me vient, tout simple : "C’est (...)
C’est compliqué, comme genre, le roman-photo. Pas simplement on prend des clichés et on rajoute des bulles. Et voilà que je découvre Les Racines de la colère, "deux années d’enquête dans une France qui n’est pas ’En Marche !’." Un compliment me vient, tout simple : "C’est vrai." Le dimanche soir, à Proyart, le week-end se terminait par une visite chez l’oncle Serge. Le grand-oncle, en fait. Ca ne rigolait pas. On s’asseyait sur les (...)
Par Vincent Bernardet 04/02/2019
C’est en allant pisser que je suis tombé sur Julien Coupat, à peine sorti de son procès dans « l’affaire Tarnac ». De ses débats qui m’avaient fait pleurer de rire, avec ses accusés goguenards. De quoi nous replonger dans l’affaire Marius Jacob, un siècle plus tôt, à (...)
C’est en allant pisser que je suis tombé sur Julien Coupat, à peine sorti de son procès dans « l’affaire Tarnac ». De ses débats qui m’avaient fait pleurer de rire, avec ses accusés goguenards. De quoi nous replonger dans l’affaire Marius Jacob, un siècle plus tôt, à Amiens… « Du mouvement, du mouvement, du mouvement social ! » Ça trompette, ça tambourine, ça flûte à l’intérieur de la Bourse du Travail. Des toilettes, je perçois les (...)
Par François Ruffin 19/02/2018
En février 1851, le député Victor Hugo s’en va visiter les Caves de Lille, voir de près la misère ouvrière. Il en revient avec un long discours... qu’il ne prononcera pas. Pourquoi ? "Frères ! Bonheur en bas, sinon malheur en haut !" Les vacances de Noël, c’est le temps (...)
En février 1851, le député Victor Hugo s’en va visiter les Caves de Lille, voir de près la misère ouvrière. Il en revient avec un long discours... qu’il ne prononcera pas. Pourquoi ? "Frères ! Bonheur en bas, sinon malheur en haut !" Les vacances de Noël, c’est le temps de la respiration, de l’inspiration pour les futures batailles. Aujourd’hui chez Victor Hugo, dans ses Ecrits politiques. J’y pêche des formules qui pourraient être (...)
Par François Ruffin 12/05/2017
Souvent, on répète ça : « Notre adversaire, c’est la finance, mais c’est avant tout l’indifférence. » C’est comme si un couvercle s’était posé sur les cœurs, que la seule espérance, aujourd’hui, c’était la sortie de l’IPhone 7… On cause de ça avec Jean Birnbaum, auteur de (...)
Souvent, on répète ça : « Notre adversaire, c’est la finance, mais c’est avant tout l’indifférence. » C’est comme si un couvercle s’était posé sur les cœurs, que la seule espérance, aujourd’hui, c’était la sortie de l’IPhone 7… On cause de ça avec Jean Birnbaum, auteur de Un silence religieux, la gauche face au djihadisme, et qui nous cite à tour de bras Jean-Paul Sartre et Michel Foucault, Walter Benjamin et Hannah Arendt, Booba et Charles (...)
Fakir Journal fâché avec tout le monde ou presque
| Fakir 2016 |
4, rue Blanquetaque
80000 Amiens