Mélenchon : les graines de l’espoir (bis)

par François Ruffin 17/04/2017

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Ca sent le printemps et la poudre.

Je matais BFM TV, hier soir, après le meeting de Mélenchon à Toulouse (qui, en ce dimanche de Pâques, a rassemblé autant de monde que le pape à Rome !). Et pour commenter cet événement, qui trônait sur le plateau ? Un gars de Valeurs actuelles et un autre de Challenges, vive le pluralisme ! On rêve que, demain, après un meeting de Fillon ou Macron, un débat oppose un mec de L’Huma et un autre d’Alter Eco !

Bref, les deux étaient d’accord : JLM est une calamité bavardante, un « communiste », un « stal », tout juste bon à faire des hologrammes et des vidéos sur You Tube, des discours, ça oui, il s’y connaît en discours, mais soyons sérieux on ne gouverne pas la France avec des citations de Pablo Neruda ! Et d’ailleurs, BFM repassait en boucle la minute de Hollande sur « Mélenchon, c’est pas la gauche qui gouverne », comme si ce président pouvait délivrer des leçons sur la « gauche », ou même « gouverner »… Il était filmé en très gros plan, ce sire déchu, on l’aurait dit suant, presque des gouttelettes, mais les deux gusses éditorialistes approuvaient le bon sens présidentiel.

Enfin, ces dix minutes sur BFM, ça fleurait bon la peur.
Ca rappelait que les « chaînes » portent bien leur nom.
Ca rappelait, aussi, le joli mois de mai 2005. Là aussi, le président Chirac suppliait presque à la télé, les chiens de garde étaient bien dressés, et les sept plaies d’Egypte allaient s’abattre sur la France, les eaux de la Loire changées en sang, la pluie de grenouilles, la poussière muée en poux, etc.

Jusqu’où ça ira ? Je l’ignore, on l’ignore tous, JLM lui-même.
Il y a, dans les engouements populaires, une part de magie que le magicien lui-même, je parie, discerne mal. On peut tracter, on peut chasser les mensonges, on peut convaincre débat après débat, on le doit, même, il nous reste cinq jours pour cela, mais sans garantie de résultat.
Cependant, je voudrais dire ça, dès maintenant, et pour prévenir d’éventuelles déceptions : notre gauche à 15, 16, 17 %, c’est déjà énorme. C’est déjà plus que, avouons-le, je ne croyais, je n’espérais. Quoi qu’il advienne, second tour ou pas, troisième place ou pas, Jean-Luc Mélenchon a remis notre gauche debout, sur les rails, prête à affronter les puissances d’argent, l’Europe des marchands, plaçant en son cœur l’environnement. (Comme d’hab, je délègue la politique étrangère, la Russie, la Syrie, etc., au Monde diplomatique.) Et nous voilà maintenant, grâce à lui, qui pouvons causer d’égal à égal, sans baisser les yeux, sans honte de notre assise, de notre légitimité, qui pouvons parler d’égal à égal avec l’extrême droite de Madame Le Pen, avec la droite extrême de Monsieur Fillon, avec la droite souriante de Monsieur Macron, et même toiser un peu (pas trop, pas de péché d’orgueil) la gauche socialiste de Benoît Hamon.
Quelle remontada, comme on dit au Barça !

On doit se souvenir de ça, on doit se le graver dans la tête, d’où nous sommes partis, d’où il est parti, de bien bas, pour que, à l’arrivée, on mesure le chemin parcouru. Que ce rendez-vous électoral nous donne de l’élan pour la suite. Car il y aura une suite, jamais l’histoire ne se finit.
Je me souviens trop de 2012.
De ces 11,1%.
De ces quatre millions de voix.
C’était formidable, déjà.
Un record.
Notre gauche était sortie de la nasse, enfin !
Ca pouvait nous servir de tremplin.
Et pourtant, autour de moi, je voyais les mines tristes des camarades, des qui pleuraient même, des jeunes qui votaient pour la première fois et qui avaient espéré trop haut.

Alors, dès lundi matin, les amis, que notre courage ne soit pas en panne ! Il faudra remettre les mains dans le cambouis, réveiller les gens, que la force soit avec nous, qu’elle ne retombe pas comme un soufflet, que l’espérance se prolonge, qu’elle débouche sur les boulevards, sur les places publiques, en convois, en manifs.
Car quoi qu’il arrive, nous devrons en passer par là, toujours, jamais les urnes ne suffisent.
Dans les rues, bientôt, contre les « réformes » d’un Macron ou d’un Fillon, si nous ne l’emportons pas cette fois.
Dans les rues, encore, si JLM gagnait, car il faudra alors le pousser, et sévèrement, face au Medef, face à Bruxelles, face à Francfort. Face aux forces de l’argent qui, elles, jamais ne désarment.

Pour mémoire, et parce que je suis assez fier de ce texte, je vous colle ma réaction du 22 avril 2012 :

L’ignoraient-ils, ces militants du Front de Gauche, rassemblés dimanche soir place Stalingrad à Paris, se retrouvant dans les QG de campagne en province, les yeux rougis, en larmes pour certains, l’ignoraient-ils que la route est longue ? Le découvrons-nous, que les batailles idéologiques, puis politiques, prennent plus de quelques mois ?

Depuis bien longtemps, j’en suis convaincu : nous avons à refaire, en sens inverse, le chemin parcouru par les néo-libéraux dans l’après-guerre.
Eux étaient marginalisés, alors. Même la droite américaine est convertie au keynésianisme. Une poignée d’intellectuels, autour de Hayek, reprend le flambeau. Leur pensée conquiert des universités, des journaux, s’implante chez les Républicains.

En 1964, pour la première fois, c’est un adepte du libéralisme, Barry Goldwater, qui représente ce parti à la présidentielle aux Etats-Unis.
Une formidable campagne est alors menée (j’emprunte ici au Grand Bond en arrière, de Serge Halimi) :

Les jeunes militants conservateurs ont, pendant des mois entiers, organisé des milliers de réunions publiques, collé des millions d’enveloppes, distribué des tracts aux portes des usines et des bureaux. Ils attendent la victoire le 3 novembre qui vient, ils sentent leur nombre et leur foi, ne croient ni aux sondages ni aux médias.

En septembre 1964, l’un des penseurs de la droite américaine, William F. Buckley, s’adresse à eux – et il sait que son propos va les décevoir. Pour énorme qu’elle soit, la mobilisation du peuple de droite au service de Barry Goldwater ne suffira pas. Pas cette fois, pas encore. Le pays n’est pas prêt ; ce serait trop tôt d’ailleurs, la bataille des idées ne fait que commencer. Buckley lui-même n’a que trente-neuf ans. En septembre 1964, il annonce donc ‘la défaite imminente de Barry Goldwater’ à un public d’étudiants républicains persuadés du contraire. C’est le silence, la consternation, quelques sanglots aussi. Puis, avec son style inimitable, très vieille Angleterre, précis et précieux à la fois, Buckley leur explique :

"Une pluie diluvienne a gorgé une terre assoiffée avant que nous ayons eu le temps de nous préparer. L’élection de Barry Goldwater supposerait l’inversion des courants constitutifs de l’opinion publique américaine, elle exigerait que cette brigade ardente de dissidents publics dont vous êtes la météore incandescente tout à coup se métamorphose en une majorité du peuple américain, lequel, subitement, surmonterait une lassitude fortifiée par une génération entière, absorberait la vraie signification de la liberté dans une société où la vérité est occluse par les mystifications verbeuses de milliers de savants, de dizaines de milliers d’ouvrages, de millions de kilomètres de papier journal ; un peuple américain qui, prisonnier pendant toutes ces années, parviendrait subitement à fuir avec nonchalance les murs d’Alcatraz et, marchant d’un pas léger sur les mers infestées de requins et de courants contraires, trouverait enfin la sûreté sur la rive.
La rive, la terre promise, demeure cependant dans la ligne de mire. Pas cette fois, plus tard. Mais à condition de mobiliser des recrues, pas seulement pour le 3 novembre, mais pour les prochains novembres, afin d’instiller l’esprit conservateur chez tant de gens que bientôt nous verrons dans cette élection non pas les cendres de la défaite, mais les graines bien plantées de l’espoir. Celles qui fleuriront un beau novembre à venir".

De fait, Barry Godwater s’est ramassé une gamelle en novembre.
Mais les graines de l’espoir ont fleuri, des années plus tard, avec les triomphes de Ronald Reagan, Margaret Thatcher et consorts.
Je voulais leur dire ça, aux copains qui déprimaient dimanche soir.
Parce que c’est nous qui les avons plantées, ces graines, aujourd’hui. Pour la première fois depuis combien de temps ?, des décennies, c’est un discours de classe qui a retenti. Et cette parole clairement de gauche a trouvé un écho populaire : ce sont ces milliers de personnes, des dizaines de milliers, qui se sont retrouvés à chaque meeting. Ce sont encore ces 11%, près de 4 millions de votes, qui se sont portés sur Jean-Luc Mélenchon. Et ce sont, au-delà, ces millions d’autres qui ont entendu, apprécié, applaudi l’élan, même s’ils ont choisi un autre bulletin.
Tout cela n’est pas rien.
C’est un pas en avant, dans le bon sens, sur ce chemin.
La seule erreur, c’est d’avoir espéré plus haut que notre cul : bien sûr qu’on ne renverse pas, en quelques semaines, un Front National installé dans le paysage depuis un quart de siècle. Bien sûr que le Front de Gauche peine à attirer massivement chez les ouvriers, employés, dans les campagnes – alors que (à l’intuition) ses militants se recrutent surtout dans la petite-bourgeoisie urbaine (dont je suis).
Mais ces obstacles seront surmontés, pour peu qu’on les voit et qu’on le veuille. Pour peu qu’on se retrousse les manches. C’est dans l’adversité que se révèlent les tempéraments – et si nous prétendons, vraiment, transformer ce pays (et je ne parle même pas de révolution !), va-t-on se décourager juste parce que le résultat d’un scrutin n’égale pas les derniers sondages !
Les graines de l’espoir peuvent germer. Mais pas arrosées avec nos pleurs…)

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  • Bonsoir, considérez-vous Margaret Thatcher comme une graine de l’espoir ? Merci pour cette précision. Pour info, je soutiens totalement votre engagement politique je suis une axonaise d’origine maintenant dans le 35 et franchement la Picardie a besoin de vous. Néanmoins, je m’interroge au sujet de JLM et s’il est une graine de l’espoir comme l’a peut-être été pour vous Margaret Thatcher, j’aimerai comprendre pourquoi et comment ?

  • Un peu trop post-mortem ton texte même si tu as peut être raison mais ce n’est pas là la question.
    Il y a un moment pour l’action un autre pour le bilan.
    Cordialement.

  • Je suis surpris de voir dans cet article la mention de Barry Goldwater qui était un rétrograde ,raciste et qui plus est vous décrivez le succès de ce courant de pensée à travers un personnage comme reagan qui porte une part de responsabilité dans la catastrophe planétaire que nous vivons.

  • Il semblerait que certains lecteurs confondent processus et positionnement politique. Dans l’article, est décrit un processus qui pourrait profiter à JLM - nulle par n’est écrit que Goldwater ou Reagan/Thatcher sont de gauche !

  • François Ruffin disait, en 2012, que les néolibéraux américains (dont Thatcher se revendiquait) avait mis 25 ans pour faire passer leurs idées infâmes et nous aurions voulu réussir en quelques mois. Notre cause est juste mais elle demande donc encore plus d’énergie pour se diffuser dans l’opinion. Il a seulement voulu dire cela...mais en 2017 nous allons gagner !!

  • A Camille Baran :

    L’espoir est ici à comprendre du point de vue des tenants de l’idéologie néolibérale, qui ont d’abord échoué, puis ont vu l’arrivée de Reagan, Thatcher, etc. (et donc la "victoire" du libéralisme). Du point de vue d’un insoumis, bien sûr que cela ne représente pas l’espoir, bien au contraire ! Mais ce n’est présenté ici (si je ne m’abuse) que pour montrer que la route vers la victoire prend du temps...

    Cordialement.

  • @Camille et Cherif : Je pense que vous avez dû sauter cette phrase au cours de votre lecture : "nous avons à refaire, EN SENS INVERSE, le chemin parcouru par les néo-libéraux dans l’après-guerre." Bonne journée ! ;)

  • Bonjour,
    n’aurait-il as mieux valu écrire "....les graines de l’espoir CONTRE Reagan, Tatcher, etc....".
    Parce que, d’un coup, j’ai cru m’être trompé de site...

  • Merci pour ce rappel.
    Continuons de défaite en défaite jusqu’à la victoire finale !

  • Merci François de nous rappeler que si l’on est déçu Dimanche, c’est parce qu’on aura eu les moyens d’espérer toute cette semaine et que c’est ça l’important.

    Un abonné

  • Merci pour cet article. Le choix de Goldwater, comme refondateur, il y a sûrement mieux à citer. ça brouille un peu les message.

  • Ah ! Comme il est dur de trouver, dans ces torrents d’immondices déversés par tous ces journaux aux ordres et leurs cohortes de journaleux aux abois, quelques paroles amies ! Surtout quand on se sent si impuissant en vivant à l’étranger.

    Merci à vous et sachez que, même en Amérique du sud, ces paroles s’entendent ! Et réconfortent.

  • @Camille Baran : Je pense qu’ici, Thatcher et consorts ne sont pas des "graines de l’espoir" pour l’auteur de cet article, mais en sont bien pour la jeunesse américaine (et anglaise) libérale qui s’était démenée pour la victoire de Barry Goldwater et plus généralement pour celle du libéralisme dans le monde.

  • les allusion à barry et tatcher, je pense que c’est juste pour dire qu’il n’est jamais vain de défendre ses idées et qu’un jour elles peuvent devenir action

    PS : pour le capitalisme pur et dur (la mondialisation en novlangue), il faut remonter à 1938 au colloque Walter Lippmann et en 1947 pour la création de La Société du Mont-Pèlerin lors d’une conférence organisée par Friedrich Hayek en réaction au new-deal qui avait sauver le système (plus encore en fait la guerre 39-45 et la reconstruction qui suivit)
    et 30 ans plus tard tatcher et reagan arrivaient

  • je me suis permis de reprendre une partie du texte et le mettre sur Médiapart
    https://blogs.mediapart.fr/morvan56/blog/190417/ca-sent-le-printemps-et-la-poudre
    Salut et Fraternité

    « nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, mais ils ne seront jamais maîtres du printemps » Pablo Neruda

  • L’incomparable et historique contribution de JLM au devenir de la France et même de l’Europe, c’est d’avoir depuis maintenant presque 10 ans œuvré avec constance à la création d’une vraie force de conscience politique, totalement novatrice et révolutionnaire par nature. On mesurera mieux dans 20 ans la réelle dimension de cet apport, en particulier sur les jeunes générations -
    J’ai vécu 81, et tout ce qui va avec, avant comme après, et l’expérience nous dit que cette fois, peu importe le résultat des urnes car en fait le principal résultat est déjà atteint, l’acquit est là, incontournable et va durablement impacter l’avenir de notre pays -
    Vous avez mille fois raison, cette germination, désormais personne ne pourra l’empêcher, personne !

  • Merci pour cet article !

    Quoiqu’il advienne, cette campagne aura créé en moi (et pour beaucoup, partout) l’envie de militer et de se battre pour un monde plus juste, et ça, ça ne changera pas.

    Continuons d’espérer et de croire !

    Adrien

  • L espoir n est rien d autre qu une joie inconstante,née de l image d une chose future ou passée dont l issue nous paraît douteuse.spinoza.

  • Et si vous en faisiez un film ? Vous avez déjà le titre " les graines de l’espoir", quant au scénario avec votre talent pas de problème ! Il faut faire acte pédagogique en montant aux "gens" le rôle de la pluspart des médias et de leurs journalistes, véritables chiens de garde du système, aux ordres des financiers, sans aucun respect pour leur déontologie, manipulateurs, menteurs...prêts à tout ...au service de...
    Bon courage pour fakir !

  • Non mais lisez l’article jusqu’au bout bon sang avant de poser vos questions pour le moins surprenantes, et si vous avez un doute relisez-le ! (un peu d’espoir quand même en ce Jour J)

  • Je ne partage pas du tout votre enthousiame délirant
    j’ai écouté le commentaire de Hamon par hasard hier soir.
    Presque un cri de victoire.
    Halluciant.
    J’ai coupé la radio pour m’éviter la complaintes du Mélenchon de base (comme en 1993) et le reste.
    Ils ont préféré tout perdre seul que gagner ensemble avec une alliance qui etait évidente.
    Le résultat etait donc écrit d’avance : 19 +0=19 et 6+0=6. Eliminé la gauche.
    Et c’est donc définitivement terminé pour moi avec ces deux incapables testostéronés, pour ne pas dire plus , pretendument stratèges progfessionels expérimentés en politique " de gauche" (et (bien) payé pour ça par dessus le marché).
    Mais ils vont rebondir nos sratèges politique "de gauche" comme de bien entendu ! .
    Et le "peuple " va morfler sous la houletes d’un banquier "hight tech".
    Hollande a du sabler le champagne hier .
    Une retraite confortable l’attend.
    Son "poulain" va finir son job sur la loi " travail" et le reste.
    Merci mélenchon. Merci Hamon.

  • LOL, relire ça après la défaite de Méluche. Je ne suis pas mediacrate mais je jubile.

  • Bonjour,
    Aujourd’hui a été annoncée la présence de Parisot dans le gouvernement Macron. Elle aurait démenti. le plus drôle, c’est que ce genre d’annonce n’émeut plus personne. C’est vrai qu’après les soutiens de Notat, Gattaz, Cohn Bendit, P. Laurent, Alain Minc, Valls, El Khomri, Belkacem, l’ennemi de la finance, notre François national, Sarkozy, Fillon,, Alain Madelin pour casser les retraites etc etc etc, tout est permis. J’ai cru comprendre qu’il convenait de rajouter F. Ruffin ?
    Allez, on va pouvoir sortir un nouveau film : "Merci Ruffin" !
    PS : je ne suis pas scandalisé ; c’est dans l’ordre des choses.
    Très cordialement quand même.
    Vive la sociale et à bas la calotte !

  • Salut ,
    Je trouve que M. Ruffin a bien raison. J’ai participé il y a quelques années à la création du comité Roosevelt, un truc "de gauche" dont l’ambition était d’influencer les premiers mois de l’élection de F. Hollande (je crois qu’ils ont appelé à voter Mélenchon cette fois-ci ;-), bref on avait 15 propositions et lors d’une réunions une personnalité médiatique qui a fait rire des millions d’entre nous avec des marionnettes pendant des années, c’est exclamée : "On a trois mois pour tout changer !" et là sérieux, mes deux bras se sont décrochés d’un seul coup... comment un type si brillant pouvait penser qu’on puisse renverser l’ordre néo-libéral comme ça en 3 mois. La machine de guerre qui a le plus de fric , le plus de médias, le plus de relais d’opinion qu’on ait connu depuis l’Empire Romain.

    C’en était presque touchant qu’un gars aussi bien introduit dans les médias puisse être aussi naïf, l’enthousiasme, probablement. Et bien sur aucune de nos propositions n’a jamais été appliquée. M. Ruffin a fait un très beau discours l’autre jour devant ses potes à Amiens et il a très bien résumé ce discours dans cet article : aucun abattement, aucune désunion entre nous malgré les regrets, je connais même des gens qui ont fait la campagne d’Hamon et qui voulaient vraiment, mais alors vraiment voter Mélenchon, mais par principe bon... donc cette pierre-là, c’est une belle pierre et pour construire le mur, il va en falloir un paquet.

  • Je ne savais pas où poster. Je viens d apprendre que Francois Ruffin compte voter pour Macron. Je suis atterrée. Effondrée. C est incomprehensible.

  • alors cher francois ruffin,tout ca pour appeler a voter macron au second tour contre le fn ,dans votre article vous voyez loin l esperance et la vous ne vous dites pas qu apres 5 ans de deregulation ,le fn sera encore plus fort en 2022.le fn sert a avaler la pilule liberale sous fond de morale bien pensante.vous confondez meme le cynisme de macron a se rendre chez whirlpool avec du courage ,je ne sais pas mais cette facon de refuser de penser en opinant et validant ce tous ensemble tous ensemble contre l autre tache me fait penser a la manif organise par le parti pour charlie ,ah mais peut etre y etiez vous aussi.pour ma part je me trouvais en coree du nord pour un defile en l honneur de kim et vu de las bas vous aviez l air aussi con qu ici,un peu comme ce vote ultra majoritairement organise toujours par le parti de la verite d ailleurs.orwell ou huxley comme on voudra.je ne vous insulterai pas car ce serait inconvenant mais laisser moi tout de meme vous traiter de socialiste,vous l avez bien merite.

  • Filet de Macron sauce hollandaise :
    Cette élection a très probablement été truquée.
    Le fric qui contrôle les médias à toute possibilité de le faire.
    Il matraque les bienfaits de l’UE à chaque JT , et a malgré cela essuyé un refus en 2005. Il sait que l’UE peut éclater si JLM arrive au 2nd tour et gagne. Par contre il sait qu’il battra MLP au 2nd tour en utilisant le coup du front républicain testé et validé en 2002 ce qui est attesté par ses sondages.
    Il faut par contre y arriver au 2e tour , ce qui n’est pas gagné quand on se dispute un électorat minoritaire.
    Ce tour de force a été réussi en préservant l’illusion de la démocratie et du pluralisme, du combat équilibré avec respect de temps de paroles etc...
    Les révélations du Canard qui ont dézingué un des 2 européistes et ainsi donné accès au 2nd tour au gagnant programmé , ont eu lieu dans un timing bien précis : Après les primaires , pour ne pas mettre Juppé en concurrence avec Macron.
    Fillon a été pris dans un inextricable matraquage médiatique .
    Il n’ a pas pu se défendre en coulant les copains qui ont fait la même chose que lui , taper dans la caisse , car cela aurait augmenté le risque MLP JLM ...
    C’est un piège imparable et brillant.
    On dézingue un des deux candidats du fric , pour être sur que le survivant accède au 2nd tour et à la victoire programmée et annoncée par les sondages.

  • Le fric a manifestement volé cette élection.

    C’est un 2005 bis, le TCE refusé malgré le matraquage médiatique unanime pour le faire accepter. Le fric a été obligé de se découvrir en passant en force. La démocratie n’est qu’une façade médiatique ,
    des médias payés pour donner le change avec leurs clowns millionnaires qui tapent sur les patrons les politiques ,la gauche trahissant systématiquement ses promesses , poussant à l’abstention ou au vote crachat contre lequel le fric pourra entonner le front républicain...
    Le fric sait qu’il aura deux champions pro européens se disputant un électorat minoritaire , il est donc en grand danger , (CF Brexit et Frexit qui serait fatal )
    Fillon a donc été dézingué pour que Macron soit sur d’accéder au 2e tour et pour que MLP soit son adversaire contre lequel faire jouer ce front républicain , orchestration médiatique unanime et humaniste.
    La ficelle est grosse mais il y a suffisamment d’aléatoire dans le scénario pour que le peuple ne s’en rende pas compte :
    Fillon gagnant des primaires c’est difficile à prévoir certes ,
    mais cela n’annule pas l’opportunité de cet évènement qui s’est présentée par chance et a été saisie au vol.

  • https://youtu.be/CnNNYIgEfbw?t=1576
    https://youtu.be/CnNNYIgEfbw?t=1914

    Cette presse est unanime à vous cacher ce qu’est l’argent :
    les banquiers le créent par milliards instantanément et sans travail.
    C’est le 1%. Les 99% doivent eux gagner des queues de cerise en suant sang et eau entassés dans des ateliers centres d’appel open space etc...
    Les banquiers en font ce qu’ils veulent , une république , une dictature, un arsenal , Hitler, 1418 , 1929 etc...
    Ce système de travail forcé se cache derrière sa "télé", machine à informer , à instruire, amuser, conditionner, éduquer etc...
    Cette machine lui permet de cacher les vérités dans la meule de foin de la complexité , de la myriade de connaissances humaines.
    Elle est décrétée service public mais sous contrôle politique étroit
    et n’expose jamais sa capacité à influencer , ni le danger à y être surexposé , elle cache les secrets de domination.

    Une machine à influencer qui s’habille en habit démocratique
    et cache sa volonté d’influencer , c’est un instrument de dictateurs.
    C’est du vol d’héritage scientifique public accumulé sur des siècles , créant un moyen pour le 1% de s’inviter chez les millions qu’il fait voter.

  • C’est bien gentil tout ça, mais le souverainisme divisé ne s’imposera jamais. Ainsi, le vieil adage "diviser pour régner" est plus que jamais d’actualité. Pour cette raison évidente, en ayant bien conscience que la configuration "extrême gauche, extrême droite" est la béquille du pouvoir en place, j’ai décidé de déchirer ma carte d’électeur, je ne suis pas seul dans ce cas. Voter ne sert qu’à légitimer la dictature.

  • Comme vous, JL Mélenchon parle des "gens". comme lui vous n’appartenez pas aux "gens" ? Il y a "les gens" et vous.
    Vous appartenez sans doute à une "élite éclairée". A une avant-garde chargée de remettre dans le droit chemin, le prolétariat égaré.

    Votre colère n’est pas le lot de tous les Français. Beaucoup sont capables d’éprouver de la gratitude envers leurs employeurs qui leur procurent les moyens d’exister matériellement et socialement.

    Le cynisme, l’immaturité que vous encouragez contribuent à "désespérer"ce pays. Les Français seraient plus pessimistes que les Afghans.

    Il y a un espoir ; ce nouveau gouvernement n’est pas constitués de ministres "à idées" et a un souci d’efficacité.
    Mr Mélenchon et vous donnez souvent dans le compassionnel (paternaliste et propre à la culture catholique). Inaptes à créer des emplois, puissiez-vous au moins ne pas harceler les entrepreneurs qui eux en sont capables.

  • J’ai voté Mélenchon , je n’ai pas voté au second tour et j’en suis fier ! Aujourd’hui , arrivent les législatives , je ne pourrai pas voter pour la France insoumise vu le nombre de blaireaux qui la composent et qui dénigrent la presse à tout bout de champs ! La presse est le seul rempart contre les cons , les crétins , les escrocs , les ordures politiques , les fachos etc......! Comment ces gens qui se disent de gauche peuvent-ils cracher sur la presse à ce point ?
    Ce genre de communication est grave , car tous les sous fifres reprennent en boucle les saloperies de Mélenchon sur les journalistes , sans aucun sens critique , ces petits opportunistes qui se disent de gauche , sont en fait les mêmes qui votent cette MLP qui par ailleurs a oublié les salariés de GM’S car le second tour est passé !.....
    Je suis gauchiste , mais je ne me retrouve pas dans ces connards anti presse ! Désolé !
    On est dans une grosse merde pour 5 ans et grâce à Macron , et les discours de haine anti presse de la France insoumise cela risque de durer plus longtemps encore !

  • Bonjour,j aimerai réagir suite aux propos de me lemoigne et gal ,concernant la critique de la presse ,peut être êtes ignorez vous que les médias en France sont détenus par quelques familles de milliardaires,ceci expliquant l uniformisation du traitement des faits malgré la diversité des supports médiatiques.la pensée de 3 pouces en orient comme la caverne de Platon nous informe de l influence et du pouvoir qu ont les images sur nos facultés de jugement ,la critique des médias va au delà des diatribes envers les journalistes mais elle concerne le système audiovisuel et presse .mr lemoigne ,la réalité objective n existe pas ,le libéralisme est un idéalisme ,une façon d aborder la politique selon une perspective,la gratitude des employés envers leurs patrons qui leur procurent ce dont ils ont besoins ,tels des enfants ,cela c est du paternalisme.vous oubliez qu un patron sans employés ,il fait comment pour assouvir ses désirs et besoins ?vous niez peut être le rapport social qui existe entre le patronat et l employé,c est assez à la mode ma foi,votre vision est de droite ,la mienne de gauche ,le tout est de le savoir,il y a de l idéal partout,amitie à tous.