Censure des Joffrin : 364 jours par an !

par François Ruffin 27/05/2016

On a besoin de vous

Le journal fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !

« Médias, patrons et dirigeants de droite se sont choisis un homme de gauche sur mesure : Laurent Joffrin. Comme opposant, c’est encore plus tranquille qu’un perroquet empaillé », écrivions-nous à propos de L’Idiot utile du capital. Mais voilà que, au nom de la « liberté de la presse », il pique une grosse colère…

C’était la routine, ce jeudi soir, au journal de France Inter à 19 h : « Les violences en manif », « la radicalisation », « les pompistes, qui sont en première ligne pour recevoir la colère des automobilistes », etc.
Puis le présentateur, Alain Passerel, s’engage franchement :

« Il n’y a pas que d’essence dont ont été privés les Français aujourd’hui. L’absence de quotidiens nationaux dans les kiosques ce matin. Sauf un bon élève, L’Humanité, qui ne s’est pas fait prier pour publier la tribune de Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT. Les autres quotidiens ont refusé de céder au diktat. Résultat, grève des ouvriers du livre et non-parution du Figaro, du Parisien, de L’Equipe, etc. Ca s’appelle du chantage. Parce qu’ils ont refusé de céder au diktat de la CGT. Ca s’appelle du chantage. La conception de la liberté de la presse est un peu curieuse, du côté de la CGT, d’où la colère légitime des patrons de presse, même de celle qu’on classe à gauche. »

Et le présentateur de céder la parole à Laurent Joffrin, le patron de Libération :

« La décision de la CGT est honteuse et stupide. Ca va contre tous les principes, on n’a jamais publié de communiqué sous la pression, on ne le fera jamais, et donc on a bien fait de refuser. Et on voit le projet de la CGT, projet politique, c’est qu’il n’y ait qu’un seul journal. C’est un retour en arrière incroyable, ça ne s’est jamais produit. Y a une chanson des Beatles là-dessus, ça s’appelle Back in Ussr, ça veut dire retour en URSS. C’est ça la conception politique de la CGT aujourd’hui. »

En toute neutralité, toujours, le présentateur appuie cette subtile analyse, et nous offre un « clin d’œil » : la chanson des Beatles « Back in Ussr », car « ça va mieux en le chantant ».

Alain Passerel enchaîne ensuite avec un sujet sur les rémunérations des PDG, sur McDonald, sur le sommet du G7, avant de lancer : « Loin, bien loin des soucis français sur la loi Travail, les migrants continuent de mourir en Méditerranée… », sans lien aucun, donc, sinon ce sous-entendu : « Nous qui nous préoccupons de notre petit confort… »
Mais je voudrais revenir à Joffrin.
À sa conception à lui de « la liberté de la presse ».

** Eux baignent avec bonheur dans cette démocratie rétrécie comme un poisson rouge tourne en rond dans l’eau tiède de son aquarium.

Soit : un jour par an, la CGT du livre impose son « diktat ».

Mais 364 jours par an, les quotidiens sont la propriété des grands patrons, Patrick Drahi pour Libération, le trio Bergé-Pigasse-Niel pour Le Monde, Serge Dassault pour Le Figaro, Bernard Arnault pour Les Échos et Le Parisien. Ça n’est pas l’URSS, certes, mais est-ce bien du pluralisme que de pouvoir choisir entre le journal d’un marchand d’armes et celui d’un banquier d’affaires, et dans tous les cas « s’informer » dans les colonnes de champions des holdings et des paradis fiscaux ? Est-ce bien conforme au projet du Conseil National de la Résistance, qui prévoyait d’affranchir la presse « des puissances d’argent » ? N’y a-t-il pas là, pour un démocrate comme Laurent Joffrin, matière à émotion, non pas un jour par an, mais tous les jours ?

Mais 364 jours par an, pour qui est habité de convictions hétérodoxes, nous avons à lutter contre la censure des quotidiens de Messieurs Drahi, Bergé-Pigasse-Niel, Dassault, Arnault. Nous avons à bâtir nos propres médias alternatifs avec deux morceaux de bois et trois bouts de scotch. Nous avons à passer sous les fourches caudines de Joffrin et de ses doctes confrères.
Sans doute ne le voient-ils pas, eux qui baignent avec bonheur dans cette démocratie rétrécie comme un poisson rouge tourne en rond dans l’eau tiède de son aquarium. Alors, un exemple : quand ont-ils fait leur Une, pour la dernière fois, sur le protectionnisme ? Jamais. Si demain, pourtant, le directeur de Libé était remplacé par le moins coûteux Joffrinescu en Roumanie, si les rédactions délocalisaient vers l’est en série, oui, ils s’en indigneraient aussitôt, soulèveraient l’Assemblée, feraient voter des lois contre « le dumping social ». Voilà quarante ans que ce scandale dure pour les ouvriers, et avec l’indifférence des médias : activement ou passivement, eux se font les partisans de « la libre circulation des capitaux et des marchandises », conformément aux intérêts de leurs grands patrons.
Quel jour de l’année, d’ailleurs, ces médias publient-ils des enquêtes, sur les fortunes de leurs propriétaires ? 2016 est une année bissextile, mais l’événement ne risque pas de se produire…
Est-ce cette autocensure, constante, sans répit, que Laurent Joffrin nomme « liberté de la presse » ?

Mais il y a pire.
Il y a pire, non pas 364 jours par an, mais même le 365ème !
C’est d’entendre Joffrin être qualifié « de gauche ».
Ça m’arrache le cœur.
Tous les samedis matins.
Sur France Inter.
Face à Alexis Brézet, du Figaro.
Être « représenté » par ça !
Par ce médiocre qui peine à aligner une idée sensée et trois mots audibles, qui marmonne dans sa barbiche !
Quand j’entendais Bernard Maris, souvent, je sentais qu’il portait ma parole, qu’il me fournissait des arguments, que je voudrais répliquer ça. Et idem, maintenant, avec Christian Chavagneux de Alter Eco.
Mais Joffrin !
Une épave intellectuelle.
Rien qui tienne debout.
Qu’on le laisse gloser dans le micro, d’accord, j’interdis rien, comme un petit vieux à l’hospice si c’est bon pour son traitement.
Mais pas en mon nom !
Pas sous l’étiquette « de gauche », pathétique repoussoir !
Le cadavre de Jaurès serait plus éloquent !

***

Notre pays souffre, c’est une évidence, d’une crise de la représentation, politique, mais également médiatique – avec des pans entiers qui sont exclus de l’Assemblée et des plateaux télés.
Quel est l’un des enjeux de la bataille en cours ?
Nous débarrasser d’une « fausse gauche » politique, du Parti socialiste des Valls-Macron-Hollande. Eh bien, de même, il faut que se débarrasser de la « fausse gauche » médiatique, que Joffrin et consorts soient évacués des studios de radio qu’ils occupent en notre nom, qu’on en dénonce l’usurpation.
Pierre Bourdieu le réclamait il y a vingt ans, il en appelait à un « mouvement social des journalistes contre tous les July et Joffrin » qui favorisent « à longueur d’éditoriaux les thèses mondialistes ».
Bourdieu est mort.
July est parti.
Joffrin, lui, sévit encore, avec d’incessants allers-retours (cinq en tout !, dix transferts !) entre Le Nouvel Obs et Libé, entre « l’hebdo de gauche » et « le quotidien de gauche », comme pour surveiller que ni l’un ni l’autre n’échappent à son insignifiance.
On attend donc ce mouvement des journalistes.
Qui viendrait libérer notre métier, moins de la CGT du Livre un jour par an, que du carcan des Joffrin les 364 jours restants.

On a piqué l’image au Facebook du Monde diplomatique.

Voir en ligne : L’Idiot utile du capital

Écrire un commentaire

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Messages

  • MERCI François Ruffin ... On ne saurait mieux dire.
    Comme prof retraitée d’économie je déplore chaque jour le manque de pluralisme des médias mais on se sent bien seul(e) quand même dans son proche entourage on constate jour après jour la combien la pensée unique ultralibérale domine sans qu’on s’en offusque le moins du monde.
    Faire passer pour l’Évidence ce qui n’est qu’est que le résultat de leurs choix délibérés c’est la grande force des dominants.

  • Désolé de voir Ruffin accepter avec autant de complaisance le spectacle donné par la CGT. On n’est pas ici dans la lutte syndicale. Le sujet n’est pas la loi travail. On est dans la "Société du spectacle" de Debord, ni plus ni moins.

    La CGT savait très bien que tous les quotidiens, à part "L’Humanité", refuseraient de publier la tribune de Martinez s’ils y étaient contraints. "Le Monde" et "Libé" l’auraient d’ailleurs sans doute publiée si elle leur avait été soumise sans menace ni chantage.

    En imposant le "journal unique" pendant une journée, la CGT a un seul but : montrer ses muscles, dire à ses adhérents "nous, on a des couilles" (sous-entendu : pas comme la CFDT). Montrer que le syndicat a encore quelques bastions historiques et qu’il peut, sur un claquement de doigts, paralyser le nucléaire, la presse, le pétrole.

    Au fait, pourquoi la presse quotidienne est-elle, comme dit Ruffin, "censurée 364 jours/an" ? Parce que la CGT-Livre se sert des imprimeries comme d’une maison de retraite dorée pour ses adhérents, payés au triple des salaires pratiqués dans les imprimeries qu’il ne contrôle pas. Résultat : un quotidien, en France, ne peut tout simplement plus être rentable. Alors, la seule "solution" pour survivre est de devenir la danseuse d’un milliardaire en manque d’influence et d’accepter tout et n’importe quoi des régies publicitaires. Ou de s’adosser à des magazines qui, eux, sont rentables car pas imprimés par la CGT.

  • Il est évident que l’État entretient un monopole (d’État donc, comme tous les monopoles) de la presse via les subventions publiques. Pourquoi devrais-je payer pour libération, que je ne lis pas ?

    Là où la CGT a tout faux c’est quelle veut régler ça avec... encore plus d’État...

  • Désolé mais ce n’était qu’un journal gratuit ! donc il est passé par les circuits courts !!!

  • Un des pan essentiel de la démocratie est l’indépendance et le pluralisme de la presse. Il y a plusieurs semaines, voire quelques mois, SNJ montait au créneau pour s’insurger contre les attaques régulières faites à la liberté de la presse. A ce jour, je ne vois plus grand chose d’écrit en ce sens.

    Il est urgent de crier Haut et fort l’importance que revêt l’indépendance de la presse et de dénoncer l’information traditionnelle dont on nous abreuve qui n’a plus rien d’une information objective et impartiale. Et je ne parle même pas de la censure !

    Aujourd’hui, je n’achète plus aucun quotidien et encore moins ne regarde les journaux télévisés.

    Ma principale source d’information est Mediapart et quelques éditos que je lis avec recul sur twitter. J’achète Fakir Presse, (que l’on ne trouve pas toujours facilement).

    Actuellement, la solution réside en l’abonnement . Mediapart, Fakir Press ou d’autres : que vous ayez vos propres abonnés.

    Bien à vous

  • Il faut cesser de parler de droite et gauche cela n’a plus aucune signification et à même tendance à permettre à certains de s’approprier des valeurs en mettant le contraire en œuvre.
    Parler de droite ou gauche cautionne le discours de tout ceux qui à l’image du pouvoir actuel se disent de gauche pour mieux empêcher une véritable émergence d’une philosophie socialiste telle qu’elle était comprise au 17iéme et 18iéme siècle.

  • Je l’ai effectivement entendu avec sa petite trouvaille "Back in the U.S.S.R" et il avait l’air tout content de lui. Ça a du lui prendre un temps infini de trouver cette comparaison, le pauvret ! C’est que ça ne lui arrive pas souvent, voire jamais, d’arriver à aligner deux mots compréhensibles, alors sortir comme ça une chanson des Beatles+CGT... Heureusement qu’on est vendredi !

  • La presse est la propriété des "libéraux", donc fort logiquement à ses ordres.
    Mais au fait, qu’est ce donc qu’un "libéral" selon l’acception capitaliste ?
    Il s’agit de quelqu’un qui défend la liberté d’entreprendre en tant que patron, y compris contre l’intérêt de tous.
    Les autres libertés peuvent donc nous être concédées sans problème, surtout sur le papier, et dans les belles promesses des uns et des autres.
    Tant que nous nous attaquerons pas au dogme des "libéraux", à savoir être libre d’exploiter et de posséder sans avoir de responsabilité envers autrui, donc à la nature même de la propriété, nous ne connaîtrons pas la démocratie, la justice sociale et la véritable liberté.

  • La bataille contre les médias ne peut pas progresser sans acte politique majeur. Ils faut demander aux politiques comme JLM durant la campagne électorale de pas hésiter à dénoncer (il le fait déjà). Plus des gens ordinaires auront la conviction d’être manipulés plus le champs des possibilités pour assainir cet univers médiatiques s’engrengera..

  • Et même 365 jours par an 2016. Tel est le "diktat" imposé par les années bissextiles.

  • Je n’ai pas eu , jusque maintenant , beaucoup l’occasion de lire les quotidiens , ayant des journées assez longue comme menuisier charpentier et comme beaucoup d’autres ouvriers ,a part celui du télégramme , qui me gonfle de plus en plus (étant un journal bien engagé a droite ) , et maintenant étant déclassé du travail a 61 ans , je me révolte contre des titres ou textes de ces lamentables journalistes qui mangent dans le creux de la main des Socialaux capitalistes de droite et non pas de gauche , mon grand père s’en retourne dans sa tombe , déjà qui démolissent les grèves en comptant un sur dix , le nombre d’engagés pour la cause .Je sais maintenant pourquoi , François dit que c’est une minorité d’irresponsables qui bloquent le pays .J’ai honte d’avoir voté , au deuxième tour forcé pour un mafieux tel que lui , et pour sa bande d’intellos tous sortis d’une école de robots lobotomiser et j’ai mal au ventre de les voir se dire de gauche .RÉVOLUTION

  • Merci pour cette saine colère que nous sommes nombreux à ressentir.

  • Lorsqu’un patron de presse impose un traitement de l’info - et on sait bien que ça arrive - on est en droit de le dénoncer. Ça arrive que certains le dénoncent. Malheureusement pas assez, mais ça arrive. Et si on veut se garder le droit de dénoncer les diktats des patrons de presse, ça me paraît difficile de défendre les pressions de la CGT qui exige de faire imprimer ses tracts dans les quotidiens. Et puis franchement, la presse papier est en train de crever, est-ce que c’était bien malin de bloquer ces impressions ? Franchement ?

  • Yeah yeah yeah, ça envoie du bois !!! Merci d’exister :)

  • J’intime Fakir de publier mon communiqué sinon je bloque Fakir, je le fais disparaitre parceque Fakir ment, et que moi je dis la vérité, La vrai gauche, c’est MOI
    Ca va mieux comme ça ?

  • pauvre Joffrin, sa citation des Beatles étale son ignorance de la langue anglaise : "Back in THE ussr" vante la beauté des filles d’Ukraine et de Georgie, et la chance d’habiter là-bas vu sous cet angle.
    "you don’t know how lucky you are, back in the USSR"

  • "Quand j’entendais Bernard Maris, souvent, je sentais qu’il portait ma parole, qu’il me fournissait des arguments, que je voudrais répliquer ça. Et idem, maintenant, avec Christian Chavagneux de Alter Eco."

    C’est le coup que tu viens de me faire. Une fois de plus !

  • cette censure est bien réelle, et des partis politiques sont complètement blacklistés des médias, le plus censuré de tous étant l’UPR, existant depuis 9 ans et avec plus de 11000 adhérents en constante augmentation n’a jamais les joies des plateaux télé et magasines, malgré les relances continuelles . une honte quand on voit le parti de macron à peine crée et c’est la déferlante médiatique. il y a clairement une envie de cacher l’existence de certains partis politiques au peuple français. C’est belle et bien de la censure...

  • Débarrassons la France de ces médias pourris et du parti socialiste, qui tout comme les religions prêchent l’humanisme dans le seul but d’en tirer profit !

  • Je suis d’accord avec Jean-Pierre Renoux qui a commenté : "Il faut cesser de parler de droite et gauche". L’Histoire de la gauche est une chose, la théorie également mais dans la pratique, pour réunir des gens de tous bords qui ont la même conscience collective citoyenne, réagissant tous à l’immoralité du système politique et économique, il ne faut pas dire droite ou gauche. J’irais plus loin, il faut arrêter de parler de patrons. Si demain j’ouvre mon commerce, je deviendrai de fait "patron". Faudrait-il que l’on porte tous dans sa poche une photo de son grand-père garde-barrière d’une usine, pour se prouver et prouver aux autres que l’on est bien du peuple ? Pour moi, il y a les humanistes d’un côté, respectueux de l’humain et de son environnement, de l’autre, les "prédateurs"

  • Je ne lis et n’achète aucun journal, mais voilà que ce matin je clique sur un lien de Facebook et je lis votre article avec délectation. Je ne connaissais pas le journal Fakir et voilà que j’ai envie de courir l’acheter. Vous m’avez donné l’espoir qu’il existe encore des journalistes indépendants qui pourraient me parler de ce que tous les autres ne parlent pas.
    Merci......... je cours chez mon buraliste :-)

  • il me semble que la façon dont les médias traitent l’actualité ne ressemble pas à une démocratie .ceux-ci prennent en otage les français de façon organisée méthodique, voir cynique. la question est posée de fait quand aux nom des propriétaires des journaux et des intérêts qui sont les leurs. il y a de fait conflits d’intérêts entre la vérité et les affaires. ou alors comment un journaliste peut-il faire un travail d’investigation juste honnête dans un des ses journaux ? il apparait que la vérité soit difficile a mettre en lumière . même si je comprend pourquoi ; j’en désapprouve la méthode.

  • Vous, comme d’autres, dans la presse écrite, et ,ou , à la télévision vous crachez à longueur de journée votre venin contre tous ceux qui refusent cette loi travail . Sur les plateaux télé avec l’Express, le Figaro, Libération et quelques journalistes du monde économique et sociales Mrs Lechhipre , Doze, Darmon, Barbier etc....vous voulez nous faire avaler la pilule du libéralisme ou du néolibéralisme.
    Pour certains d’entre vous, vous vous dîtes de gauche ; pour mieux faire passer votre message et cela apporte de la confusion et discrédite la vraie gauche ; vous savez ! celle que vous appelez la gauche radicale ; Vous avez tous le même discours et vous voulez parler de censure laissez moi rire..
    Si certains d’entre vous se réclament de la gauche, alors Georges Marchais était de droite.
    De plus ce gouvernement dit de gauche, qui se trouve dans une dérive droitière laisse un goût amer à l’ensemble des Français , cela laissera des traces : résultat chez moi , nous serons 5 à transférer nos voix du côté de la France insoumise.

  • Laissons la peur du rouge aux bêtes à cornes !

  • Quand arrive le temps des médias sous contrôle des puissants, du capital, ce n’est pas un fait qui concerne le monde des médias. C’est un indicateur, une réalité, une gifle sur la démocratie, la république de notre pays. Une douloureuse dérives fachiste associé à d’autres comme le 49/3.
    Je sent venir le temps si l’on continue à laisser faire d’une société qui emprisonnerait tout ces cytoyens dont la pensée ne serait pas enchaînée contrôlée .Avec les événements sociaux de ces derniers mois les masques tombent et les traîtres à la démocratie à la liberté se découvre tous les jours.
    Je suis en danger et ce danger et bien plus grave que ceux de daesh. Nous cytoyens de 1789 sommes en danger.
    Il conviendra alors des à présent de rentrer en résistance et cette résistance ne peut être qu intellectuelle en éclairant nos conscience.

  • Un edito indépendant ...vraiment j.adhéré

  • Joffrin. L’homme que j’ai entendu dire sur France Inter, je ne sais plus pendant quelle grève qu’il trouvait comme d’habitude exagérée et stupide (95 ?), "Mais c’est pourtant élémentaire, même un syndicaliste peut comprendre ça".
    Qui a décidé qu’il était de gauche, ce pantin ?

  • Cher Fakir, pour une fois, je ne suis pas du tout d’accord avec vous ni avec la CGT du Livre qui a fait la chose la plus contre-productive depuis le début de la lutte contre la LoiTravail. En empêchant une parution sélective de journaux, elle fait oeuvre de censure et donne raison à ceux qui parlent de blocage là où les travailleurs exercent leur légitime droit de gréve. Oui, quand on est en gréve on arrête toute production, TOUTE, pas seulement celle qui nous arrange... Mais pire que tout, elle a donné à ces titres de presse un statut de martyr de la liberté d’expression, une aubaine pour des journaux dont le lectorat est en perte de vitesse ! Aubaine aussi pour les JT qui ont trouvé là matière à amalgame entre gréve, blocage, prise d’otage et chantage... Alors non, vraiment, pas d’accord et pas bravo.

  • Ce mélange mediatico- politique devient de plus en plus nauséabond. Toujours recommencé cet " entre soi " qui domine notre vie politique depuis des lustres nuit à l’analyse sereine d’une situation sociale explosive. Libération qui s’est appelé Libé pour les bobos ne devrait plus s’ appeler que Lit ce qui serait déjà tout un programme !

  • Le regretté PLAN B lui avait décerné sa "laisse d’or" et le qualifiait de journaliste "le plus bête de France". Ce triste sire, héraut de la droite complexée, n’abuse plus guère que lui, ses comparses et les quelques solfériniens qui restent encore pour croire qu’ils sont vraiment de gauche.
    La lutte est encore plus belle lorsqu’elle fait éructer leur haine du peuple à tous ces médiocres laquais du libéralisme. Surtout qu’à la fin c’est nous qu’on va gagner !

  • Appelez-le Mouchard, c’est son vrai nom. On comprend que ça le fasse c.... et si on peut aider...

  • au moins ou au plus, j’ai bien aimé la page du Figaro, qui ne mâche pas ces mots et ne se cachent pas derrière des arguties hypocrites Joffrin ne représente que lui même, et il n’en ai pas conscient, acheter l’Huma à la place de Libé

  • 1/2
    1er acte : Manœuvre du gouvernement : (pratique usuelle) désigner un ennemi (Car, non, tous les grévistes/manifestants ne sont pas tous syndicalisés, ni tous à la CGT !) pour détourner la colère populaire dessus, profitant de l’occasion donnée par la pénurie d’essence (situation qui stimule l’irritation et permet aux français de râler en attendant le moment magique où la pompe est à portée de main).
    2ème acte : Après avoir repris la propagande gouvernementale, qui colle par ailleurs tout-à-fait à leurs inclinaisons, et déblatéré en cœur sur la CGT, les quotidiens se sont vus sommés de publier un communiqué de cette dernière, outrée du traitement inique dont elle faisait l’objet.
    Ils auraient pu, ces quotidiens, publier le communiqué et l’accompagner des 10 feuilles habituelles de feux-nourris contre la CGT et ses pratiques. Ils auraient pu critiquer en long, en large, et en travers, cette action (comme ils vont le faire abondamment les jours suivants, ainsi que tous les éditos de tous les journaux de tous les médias audiovisuels)... Mais non ! (3ème acte :) Ils optent pour ne pas faire paraître le communiqué, en sachant que le journal ne sortira pas des presses ainsi, et s’en viennent crier au scandale, à l’assassinat.
    Ce sont pourtant bien eux qui ont pris cette décision. (Pour mieux crier au totalitarisme ? ... On peut le penser)

  • 2/2
    La pensée unique version libérale ne les dérange pas, elle [Les Joffrin et compagnie]. Il faut dire qu’elle les paie. Leurs journaux périclitent mais des hommes d’affaires investissent dedans... il n’y aurait pas comme une contradiction apparente là ? L’intérêt qu’ils y trouvent est bien entendu la capacité d’influence sur l’opinion française... La liberté de la presse ?! Mais il y a bien longtemps que vous l’avez prostitué, la liberté de la presse ! Mais vous passerez, et elle se libérera. C’est déjà commencé.

  • Cher Fakir, pour une fois, je ne suis pas du tout d’accord avec vous ni avec la CGT du Livre qui a fait la chose la plus contre-productive depuis le début de la lutte contre la LoiTravail. En empêchant une parution sélective de journaux, elle fait oeuvre de censure et donne raison à ceux qui parlent de blocage là où les travailleurs exercent leur légitime droit de gréve. Oui, quand on est en gréve on arrête toute production, TOUTE, pas seulement celle qui nous arrange... Mais pire que tout, elle a donné à ces titres de presse un statut de martyr de la liberté d’expression, une aubaine pour des journaux dont le lectorat est en perte de vitesse ! Aubaine aussi pour les JT qui ont trouvé là matière à amalgame entre gréve, blocage, prise d’otage et chantage... Alors non, vraiment, pas d’accord et pas bravo.

  • Chaque acte de résistance est l’occasion pour eux de nous diaboliser et de se victimiser. En bons chiens de garde du système et de leur employeurs. Vivement qu’ils dégagent, ils sont la honte du journalisme. Ce blocage devra être renouvelé chaque année pour se rappeler la censure quotidienne aux idées progressistes dont le peuple est victime.

  • Bravo et merci pour cette réponse à cet surhabitué des médias, surprésent, prétentieux et servile à souhait qu’est Laurent Joffrin

  • La presse parisienne dites-vous, mais nous en "province", nous avons la PQR (presse quotidienne régionale), qui vaut largement tous les "Figaro", les "Libération" et autres "Journal du Dimanche"... Ce sont les "Courrier Picard", les "Presse Océan", les "La voix du Nord" et leur chef de file : "Ouest-France", entre 700 000 et 900 000 exemplaires qui chaques matins inondent la Bretagne, la Normandie, la Vendée et les Pays de Loire de son discours de vieux séminaristes néo-libéraux. Tout autant que les parisiens, ils participent à la lobotomisation des masses.

    Y a encore du boulot camarades ...

  • Apres la fausse gauche politique et la fausse gauche médiatique, il faudra s’attaquer à la fausse ’élite intellectuelle’ des Sciences Po, HEC, Polytechnique, Normale sup etc... qui ressassent la doxa des cercles des pouvoirs capitalistiques. On les aura, car ils ne savent pas qu’ à la fin, c’est nous qu’on va gagner !

  • Bonjour,

    Insulter un de vos confrères journaliste ne rend pas votre parole plus crédible. Que Joffrin soit un journaliste modéré ou nuancé dans ses propos, vous pouvez peut-être l’admettre. Les nuances c’est ce qui manque le plus dans les médias et les traitements de fond des problèmes. On cherche le buzz en enfonçant des coins entre des positions prises par des gens proches. Nous n’avons d’informations brutes, il y a toujours plus ou moins apparent, des commentaires, des prédictions sur lesquelles personne ne revient si elles ne se réalisent pas.
    Bref, les informations sont de en plus imbuvables et votre texte ne fait malheureusement pas exception.

  • Article très pertinent (comme toujours)…
    J’ajoute juste l’idée suivante : le "diktat" supposé de la CGT s’appelle en réalité, en termes moins guerriers et plus juridiques, un "droit de réponse".
    Même si la CGT ne l’a pas présenté comme tel, assorti d’une menace de suites judiciaires, il s’agit bien du même débat. La liberté de la presse a pour seule limite l’interdiction d’insulter ou de répandre des informations inexactes et calomnieuses sur un individu ou un groupe.
    Limite que les médias de l’establishment franchissent 365 jours par an vis-à-vis de tous ceux qui contestent l’ordre établi. Et ils s’assoient ensuite allègrement sur la notion de "droit de réponse" qu’ils devraient pourtant accorder s’ils se souciaient de la déontologie journalistique.
    Alors, au lieu d’une bataille judiciaire longue et coûteuse pour la victime, la grève des ouvriers du livre a été au contraire un geste magnifique : frapper à la caisse ces menteurs professionnels qui sont en même temps des commerçants près de leurs sous.
    Que Joffrin se méfie : on voit déjà apparaître sur le marché informatique des logiciels journalistiques perfectionnés capables de produire des articles synthétisant des dépêches d’agences et des commentaires aussi biaisés idéologiquement que les articles de Joffrin, et peut-être même meilleurs. Ce n’est pas un Roumain qui mettra Joffrin au chômage, mais un robot, à la fois plus efficace que lui et beaucoup moins coûteux.

  • J’ai fait une Réponse ouverte de citoyen de gauche à la lettre ouverte du 27 mai 2016 de M. CAMBADELIS 1er secrétaire du Parti Socialiste aux sympathisants de gauche qui s’ inquiéte de la montée de l’extrême droite . Le gouvernement et lui même se dédouanent de leur responsabilité politique qui fait monter cette extrême droite, notamment en France.
    Cette réponse est trop longue, elle dépasse les 1500 caractères, pourriez-vous me donner une adresse email pour que je puisse vous l’envoyer.
    Bravo pour votre film : merci patron !!

  • A ces unes de journaux, il faut ajouter la scandaleuse partialité des infos qui nous est imposée par France inter et autre France info : les interviews de ces pauvres automobilistes contraints d’errer de stations essence en stations essence vides de carburant à cause des méchants grévistes, de ces malheureux otages qui veulent aller travailler, eux, pour nourrir leur famille... Jamais on n’entend un gréviste... Jamais.
    J’ai encore en mémoire la question d’un journaliste de france info à propos de la SNCM ( ça date de quelques mois ) : il parlait des "nuisances" des syndicats dans ce conflit. Des "nuisances", non mais ! et c’est un journaliste qui emploie ces termes ! Radio d’état, radio Paris...

  • Bonjour .
    N’oublions pas que Joffrin est membre du Siècle, ce cénacle qui réunit politiques, médias, chefs d’entreprises lors de dîners où sont discutées entre "gens de qualité" les grandes orientations du pays, leur couverture par les médias aux bottes et leur mise en œuvre par les politiques de tous bords . Voyez la liste des membres de cette oligarchie, elle est édifiante ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle

  • Un samedi matin sur France Inter c’était pitoyable d’entendre JOFFRIN et le journaliste du FIGARO être d’accord sur presque tout : le mauvais syndicat qui bloque la France et prend les Français en otages, le bon syndicat réaliste qui négocie etc.... Consternant.
    C’est quoi être de gauche au fait ? Le larbin d"un patron voyou en reniant la position du CNR sur la presse peut il être de gauche ?
    Il nous faut d’urgence le dire clairement pour en finir avec de tels usurpateurs.

    On lâche rien sans armes sans haine sans violence ( merci HK )

  • Moi aussi ça m’arrache le coeur d’entendre que joffrin est de gauche . Je crois que je ne suis pas le seul . Le bon sens de nous tous fait que nous décryptons aisément ces papiers sur libé , mais aussi france inter , yves calvi , etc.....Merci a fakir d’éxister , peut-être l’arrivé du F.N. au pouvoir et le chaos qu’il engendrerait pourrez accélérer un processus d’affrontement civil . Il est grand temps que le clivage gauch/droite s’exprime autrement que dans la presse .Bien-sur c’est radical , mais pas plus que le medef . Comment allons-nous nous débarrasser de gattaz ...? J’ai connu le père dans les 60’s ( j’ai 59 ans ) N’hésite pas a me conseiller , oh ! divin fakir !

  • Réponse à casero :
    Attention danger, l’arrivée au pouvoir du FN serait une catastrophe que nous devons combattre de toutes nos forces , comme le fait FAKIR en se battant contre la loi EL KHOMRI, la précarité, les inégalités , pour le partage des richesses , le droit au logement , le droit à un revenu permettant à toutes et à tous de vivre dignement.
    Il n’y a rien à attendre d’une arrivée au pouvoir du FN , et certainement pas ce " processus d’affrontement civil" c’est quoi d’ailleurs ce délire ?
    Merci FAKIR
    On lâche rien sans armes sans haine sans violence ( merci HK)

  • Quand j’entends Laurent Joffrin dans les médias , je zappe ; car cet homme, que j’ai pu apprécier quand la droite était au pouvoir, me désole de plus en plus, et, comme la majorité du gouvernement ,je me demande s’il a été un jour vraiment à gauche !

  • A 99% d’accord avec ce qui est (fort bien) écrit ici.
    Mon infime réticence tient au fait que le chantage cégétéiste dont il est aussi question eut mérité une égale critique.
    L’inconsistance des grands médias et de leurs pathétiques scaldes est tout aussi insupportable que cette tentative (certes ponctuelle) de prosélytisme syndical.
    Et la démonstration n’en eut été que plus forte.

  • Joffrin comme beaucoup fait partie des young leaders ce mouvement créé il y a qq décennies par les américains qui invitaient et invitent tjrs de jeunes futurs dirigeants supposés pour prêcher la bonne parole pseudo libérale . Vous vérifierez les participants de gauche comme de droite .... Attention cela ne veut pas dire qu’ils ont tous été enrôlés mais connaissant les américains ... Comme disait DeGaulle , les américains n’ont pas d’alliés, ils n’ont que des vassaux... Le lien : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/French-American_Foundation

  • Je lève la main pour qu’un jour par an -au moins, Libé soit "éditorialisé" (cela se dit ?) par la CGT.

  • Enfin, je lis ce que je me dis chaque fois (c’est pourtant rare car j’essaie d’éviter absolument) que j’entends Laurent Joffrin dans son exercice permanent de dénigrement des travailleurs, des ch^omeurs des grévistes etc... Chaque fois je suis dans une colère intense, alors merci de l’avoir écrit et diffusé.