Les vrais « amis » de Sarkozy

par L’équipe de Fakir 04/05/2007

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Nicolas Sarkozy se présente, durant cette campagne, comme le candidat de « la France qui souffre », des « ouvriers », des « artisans ». Avocat d’affaires, maire de Neuilly, voyons qui sont depuis trente ans ses « meilleurs amis ».

Le candidat des riches

Quel était le témoin de mariage de Nicolas Sarkozy lors de son mariage avec Cécilia ? Bernard Arnault (patron de LVMH et 1ère fortune de France).

Qui est « le meilleur ami » de Nicolas Sarkozy ? A qui téléphone-t-il tous les jours ? Qui est le parrain de son dernier né, le petit Louis Sarkozy ? Réponse : Martin Bouygues, le propriétaire de TF1 et 15ème fortune de France.

Qui aime Nicolas Sarkozy « non pas comme un ami mais comme un frère » ? Arnaud Lagardère, patron du groupe Hachette, actionnaire du Monde, du Parisien, de Europe 1, de Paris-Match, et président du Conseil d’administration de EADS-Airbus.

Nicolas Sarkozy se présente comme le candidat de la France qui « travaille », qui « se lève tôt », mais ses « meilleurs amis » sont des héritiers. C’est pour eux, avant tout, que le candidat à la présidentielle prévoit « une franchise d’impôt sur les successions », « un bouclier fiscal à 50% », « des exonérations de charges sociales ». Le modéré François Bayrou lui-même le souligne : « J’ai bien entendu Nicolas Sarkozy se moquer du tracteur qui a, en effet, été, à mon corps défendant, une partie importante de ma jeunesse. Il a dit : "Tout de même, la cinquième puissance mondiale, cela mérite autre chose qu’un tracteur." J’ai très bien entendu le message et j’ai très bien entendu le mépris. Je vous garantis qu’il n’aurait pas dit la même chose si j’avais commencé dans la vie, non pas en travaillant de mes mains, mais en héritant de mon papa un grand groupe multimilliardaire. Il est plus formateur de rencontrer, en sortant de chez soi, autre chose que les milliardaires du CAC 40 et les vedettes du show-business. »

Le candidat des médias

Son « frère » Arnaud Lagardère possède la moitié de la presse régionale, son ami Serge Dassault l’autre moitié : Nicolas Sarkozy est l’allié de tous les propriétaires des grands médias. C’est donc lui qui choisit par exemple, quel journaliste suivra sa campagne pour Europe 1. Et lorsqu’un homme de presse lui déplaît, comment réagit-il ? Il le fait licencier : ainsi de Alain Genestar, directeur de Paris-Match, limogé par Arnaud Lagardère après avoir publié une photo de Cécilia. Ou alors, comme à France 3, Nicolas Sarkozy promet de « virer toute la direction » aussitôt élu. Et l’on ne compte plus les reporters traités de « charognards », de « bâtons de merde », avec des sous-entendus : « Attention à ce que vous allez écrire : je connais très bien votre patron. » Voilà comment, depuis trois ans, le débat est verrouillé.

Du coup, on peut partager les inquiétudes de François Bayrou : « Nicolas Sarkozy, par sa proximité avec les milieux d’affaires et les puissances médiatiques, par son goût de l’intimidation et de la menace, va concentrer les pouvoirs comme jamais ils ne l’ont été. par toute une série de réseaux, que nous connaissons tous, des interventions directes sont faites auprès des rédactions, sont faites auprès des chaînes de manière que l’information se trouve verrouillée. Je n’accepterai jamais que dans mon pays on verrouille l’information. »

Le candidat pro-guerre

Nicolas Sarkozy défend aujourd’hui l’ « identité nationale ». Soit.
Qui a déclaré, pourtant, devant des étudiants américains : « Je me sens parfois étranger dans mon propre pays » ? C’est lui, Nicolas Sarkozy.

Qui a ajouté, lors d’une autre visite aux Etats-Unis : « Certains en France m’appellent Sarkozy l’américain. J’en suis fier » ? C’est lui, Nicolas Sarkozy.

Qui, toujours et encore devant les Américains, alors que la France s’est opposée fermement à la guerre en Irak, qui a dénoncé l’ « arrogance française » et sa « grandiloquence stérile » ? C’est lui, Nicolas Sarkozy.

Est-ce aimer la France, est-ce garantir son indépendance que d’en faire le vassal d’une grande puissance ? Comme l’énonçait François Bayrou : « J’ai été fier que Jacques Chirac ait adopté cette attitude et je ne suis pas assuré que, si, à ce moment, Nicolas Sarkozy avait été Président de la République, la France aurait eu l’attitude qui a été la sienne. Je suis persuadé qu’elle aurait été du côté de Tony Blair, de José Maria Asnar et de Berlusconi, puisqu’il a été leur ami »

(exclusivité édition électronique)

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