Jeudi noir et Leïla Chaibi délogent le CIC

par L’équipe de Fakir 18/06/2012

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Le mercredi 6 juin, c’était la Fête de leurs défaites. Une soirée pour fêter nos victoires contre la finance, dans l’histoire dans le monde entier et de trinquer ensemble. Comme tout le monde n’est pas parisien ou picard dans la nation fakirienne, on a jugé bon de mettre à disposition les vidéos de la soirée.
Aujourd’hui, nous mettons en ligne l’intervention de Leïla Chaibi, qui nous a raconté une mésaventure du groupe CIC...

Leïla Chaibi a choisi de trinquer à la santé du collectif Jeudi noir, et à sa victoire contre le groupe CIC.
En 2006, le collectif Jeudi noir décide d’organiser la « réquisition citoyenne » d’une banque laissée vide pendant 3 ans, située dans la rue de la banque et donnant sur la Bourse, « plutôt pas mal pour le symbole ».
Pourquoi le CIC n’a-t-il pas vendu cet immeuble ? Pour spéculer. L’immeuble ainsi laissé sans locataire et sans acquéreur prenait ainsi « 10 à 20 % » de valeur en plus par an.

En janvier 2007, le collectif officialise l’ouverture du Ministère de la crise du logement. À la fois foyer pour des personnes touchées par la crise du logement et « QG du mal-logement », l’immeuble voit alors défiler les candidats aux présidentielles armés de propositions pour lutter contre le mal-logement.

Ce soudain intérêt pour l’immeuble n’empêche pas le CIC de demander l’expulsion de tous ses occupants en février, ce qui amène le collectif à proposer au maire de Paris, Bertrand Delanoë, de le racheter pour le transformer en logement social.
Principal argument avancé par les membres de Jeudi noir : l’opération faisait passer de 2 à 4 % le taux de logement social dans le deuxième arrondissement. Un an avant les municipales de 2008, Bertrand Delanoë ne se montre pas hostile au projet.

Reste à forcer la main au groupe CIC qui ne souhaite pas mettre un terme à son opération immobilière, et c’est à coups d’occupations et autres actions coup-de-poing que le collectif obtient la vente de l’immeuble, déjà quelque peu dévalué par sa présence dans ses murs.

Aujourd’hui, l’ancienne banque est en travaux, et bientôt, vingt-et-un logements sociaux verront le jour rue de la Banque, face à la Bourse.

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