Et après ?

par L’équipe de Fakir 17/03/2008

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C’est un véritable triomphe qu’a rencontre « l’anti-campagne » de Fakir, menée contre un de Robien arrogant. Mais dès dimanche soir, cinq minutes après l’annonce des résulats, nous distribuions notre édition « spécial Spécial débâcle de Robien » à l’Hôtel de Ville d’Amiens, et nous prévenions les nouveaux élus : « Nous félicitons Gilles Demailly et ses colistiers pour leur victoire. Mais il faut veiller, dès maintenant, à ce que cette victoire soit aussi la nôtre, et qu’elle le reste. Il nous faut maintenir un contre-pouvoir, pour que les promesses ne soient pas oubliées, pour que demain le clientélisme de la gauche ne remplace pas le népotisme de la droite. »

Voici notre communiqué :

La défaite de la droite amiénoise, évidemment, nous réjouit. Lors d’une interviou, Gilles de Robien nous ordonnait : « Allez exercer votre métier ailleurs ! » C’est lui, finalement, malgré ses coups bas, ses calomnies de dernière minute, qui ira terminer ses vieux jours ailleurs – probablement à Genève. Et nous ignorons quelle maison de retraite Roger Mézin ruinera bientôt, avec un coûteux système de câblage.

Nous sommes ravis d’avoir battu, aussi, le Gilles de Robien parisien. L’ancien ministre du Logement, notamment, qui établissait une défiscalisation pour les riches, tandis qu’il gelait les crédits pour les HLM. L’ami de Nicolas Sarkozy, qu’il jugeait « humain, chaleureux, drôle » – tandis qu’il qualifiait, avec son mépris coutumier, François Bayrou de « immoral », « odieux », « malsain pour la République », etc. C’est un bonheur que les urnes aient délivré une fessée publique à cet arrogant. Et une déculottée, par la bande, au si « chaleureux » Président.

Fakiriens, Fakiriennes, journalistes indépendants, jeunes activistes, nous avons ardemment contribué à leur débâcle. Depuis neuf ans maintenant, nous montrons aux Amiénois un autre visage du « robiénisme ». Ces dernières semaines, nous avons accéléré la cadence critique – avec plus de 70 000 documents diffusés sur « le système Robien », avec un millier d’affiches collées. Sans se la péter, mais sans fausse modestie non plus, l’impact de nos tracts s’est révélé important.

Les méchants ont perdu. Pour autant avons-nous gagné ? Quel électeur ferait encore, aujourd’hui, une confiance aveugle dans le Parti Socialiste ? On se souvient de 1981, avec un François Mitterrand élu pour « changer la vie » et qui deux ans plus tard justifiait la casse sociale. On se souvient de Lionel Jospin,qui allait rompre avec le libéralisme, et qui finalement privatisa à un rythme deux fois plus élevé que les gouvernements Balladur ou Juppé.

On se souvient, plus près de nous, du Traité Constitutionnel Européen – que les Français ont rejeté à 54%, mais dont les parlementaires PS ont finalement accepté le retour masqué. Sans faire injure aux militants socialistes, nous vivons tous avec cette histoire dans nos têtes.

Nous félicitons donc chaleureusement Gilles Demailly et ses colistiers pour leur victoire. Mais il faut veiller, dès maintenant, à ce que cette victoire soit aussi la nôtre, et qu’elle le reste. Il nous faut maintenir un contre-pouvoir, pour que les promesses ne soient pas oubliées, pour que demain le clientélisme de la gauche ne remplace pas le népotisme de la droite. Il faut aussi profiter de cette fenêtre qui s’ouvre à Amiens, de ce grand bol d’air frais, pour proposer des projets pour notre ville – et que ces propositions soient écoutées, prises en compte, encouragées par les élus. Bref, il faut nous organiser, construire ensemble cette force. Sans perdre de temps, car on sait que, en politique, les fenêtres se referment parfois très vite...
Voilà pourquoi l’équipe de Fakir, et les amis de Fakir, et tous ceux qui ont aidé à la distribution de nos documents, se réuniront

dès ce mercredi 19 mars, à 20 h,
à la salle Maurice Honeste (boulevard du Cange).

Mais en attendant, trinquons ! Trinquons dans la joie, le coeur léger, à cet événement inespéré. Trinquons aux Amiénois qui, tels une armée de Lafleurs, ont mis un coup de pied géant au derrière du comte régnant.


(exclusivité édition électronique)

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